Le rythme

Dès la rentrée, je vous en ai un peu parlé, mon rythme va changer. De toute façon, je ne peux pas continuer comme dernièrement, la fatigue s’installe durablement, et je me dirige vers l’épuisement. Je ne veux pas. Depuis maintenant plus de deux ans, voilà mon rythme. Lundi, bureau de 7h30 à 19h30. Mardi à jeudi, bureau de 7h-7h30 à 17h30. Sport de 18 à 19 heures. Vendredi, bureau de 7h-7h30 à 13h30. Sport à 14 heures. Je rentre à la maison vers 16 heures et là, c’est mon vrai moment de détente, la fin du vendredi après-midi. Samedi, sport en fin de matinée, et ça, ça coupe la journée. Je rentre vers 14h30, le temps de manger une bricole, me doucher, bien souvent il est 16 heures, et je n’ai ni l’envie ni le courage de me rhabiller, me maquiller pour sortir avec Chéri.

Souvent ça se termine en sieste, j’ai besoin de récupérer, car je dors en moyenne cinq heures par nuit. Et un dimanche sur deux, je me lève avant six heures pour aller passer la journée à Reims. Il reste donc un dimanche sur deux pour avoir un semblant de temps avec Chéri, sortir, être ensemble… Et ça ne va pas. Je suis tout le temps fatiguée le dimanche du coup.

Réduire le sport ? Pas question. Ou pas beaucoup en tout cas. C’est ça qui m’aide à tenir ce rythme physique mais aussi qui me permet de tenir le coup psychologiquement. Et j’ai maintenant une réelle passion pour la musculation. C’est mon moment à moi, celui où je laisse le téléphone dans mon casier pour une heure, où je me laisse totalement porter, diriger, où je n’ai pas à réfléchir, pas à décider pour les autres, où je n’ai pas le coeur battant que le téléphone sonne et qu’on m’annonce la nouvelle que je redoute 24h/24 concernant mes parents. Alors renoncer au sport, non…

Ce à quoi j’étais décidée, c’était de ne plus faire que quatre séances par semaine, arrêter le samedi, et faire uniquement du mardi au vendredi. Je sentais que c’était aussi une attente de Chéri, que nous nous retrouvions et passions plus de temps ensemble. Je sais à quel point la situation est injuste pour lui. Et pour moi. Car à part le sport, les loisirs sont devenus peau de chagrin. On n’a plus le temps de voir nos amis, on part de moins en moins en vacances, en week-end, et surtout, ça nous manque d’être ensemble, tout simplement.

Je n’ai pas eu besoin de faire le choix de quatre séances par semaine au lieu de cinq, car il y a aussi du changement du côté de Paul. Voilà maintenant six ans qu’il coache à l’Usine, et depuis un an, il me faisait part de son envie de changement, d’évolution. Jules, son frère jumeau est lui aussi coach à l’Usine. Ils jouent dans la même équipe de hockey. Sont pompiers dans la même caserne. Des vrais jumeaux. C’est troublant la gémellité. J’adore parler avec eux, leur poser des questions, comprendre leur relation. Mais bref, là n’est pas le sujet aujourd’hui.

A 33 ans, tous les deux ont envie d’une nouvelle aventure professionnelle. Tous les deux ensemble, évidemment. Il y a presque six mois maintenant, Paul me parle d’un studio de coaching privé, haut de gamme, qu’il aimerait reprendre, avec Jules. Il m’en a parlé, en me demandant une discrétion absolue, tant que ce n’était pas certain. Je lui ai tout de suite dit que naturellement je le suivrais, et que nous ferions des séances du mardi au vendredi, que je ne voulais plus le samedi. Ca a pris plusieurs mois pour que tout se fasse, la négociation, le compromis de vente, le dossier complet. Paul et Jules l’ont ensuite annoncé aux dirigeants de l’Usine. Pas une annonce facile, ils ne sont pas particulièrement ravis de perdre leurs deux meilleurs coachs, ceux que tous les adhérents veulent.

Contractuellement, bien sûr Paul et Jules n’ont pas le droit d’emmener les adhérents de l’Usine. Mais… les adhérents, eux, ont le droit de faire ce qu’ils veulent. En l’occurrence, en ce qui me concerne, mon abonnement se termine en septembre, je ne le renouvellerai pas, tout simplement. Le propriétaire de l’Usine est venu me voir, me disant qu’il comprend que je suive Paul, que mon évolution physique est tellement impressionnante qu’il est logique que je veuille la continuer avec Paul. Un autre adhérent va suivre Paul. Et trois vont suivre Jules.

Je comprends qu’il n’y en ait pas plus. Financièrement notamment. Car la plupart des élèves voient Paul ou Jules une à deux fois par semaine maximum, et le reste du temps viennent faire leurs séances seuls à l’Usine. Grâce à l’abonnement payé une fois par an, on vient aussi souvent qu’on veut. Le coaching est payable en supplément à l’heure. Donc la plupart prennent une ou deux heures de coaching par semaine. Au studio, pas d’abonnement à payer, mais il n’y aura que des heures de coaching.

Et facturées plus chères que les heures de coaching à l’Usine. Donc le calcul est vite fait pour ceux qui viennent cinq fois par semaine, mais en prenant uniquement une fois ou deux du coaching. Cela reviendra extrêmement plus cher de venir cinq fois au studio. Pour moi cela est plutôt bénéfique, car Paul me facturera au studio le même prix de l’heure de coaching qu’à l’Usine, et je n’aurai pas l’abonnement annuel à payer. En revanche, quand Paul sera en vacances ou en tournoi de hockey, je ne pourrai pas aller au studio comme je vais à l’Usine en ce moment quand il est absent.

Ce n’est pas ce qui me perturbe le plus.

Non.

Je dois reconnaître que ce qui me perturbe réellement, mais vraiment, c’est de quitter l’Usine. En deux ans, j’y ai créé des liens forts. Avec l’équipe de coachs, avec le directeur, avec certains adhérents aussi. L’ambiance, l’émulation de voir toute cette équipe, ça va me manquer beaucoup. Le lieu aussi. C’est si beau, cet endroit unique de 2000 mètres carrés, niché au coeur de la gare Saint-Lazare, classé monument historique. J’aime y aller, traverser l’agitation de la gare et me faufiler dans cet endroit bien caché au coeur même de la gare. Et puis, c’est tout près de mon travail (quatre stations de métro) et de chez moi (six stations). Ce qui me permet d’y être en 20 minutes, et d’y aller à pieds en une demi-heure quand il y a des grèves.

Le studio sera moins central, dans le 17e arrondissement, dans un très bel endroit, un immeuble haussmannien, niché dans une jolie cour, séparé du boulevard par une porte cochère très belle. Un quartier chic, beau, mais moins vivant que la gare Saint-Lazare, et un peu plus loin. 40 minutes pour y aller depuis mon bureau et 45-50 minutes de chez moi, avec une correspondance de métro.

Alors oui, ça me perturbe vraiment, mais n’importe, je ne veux pas quitter Paul. Ce que j’ai commencé avec lui, je veux le terminer avec lui. Surtout cette troisième année qui commence, la plus importante pour moi, celle de la stabilisation, de l’autonomie sportive et alimentaire à acquérir, celle de la silhouette à continuer à affiner… Et surtout, maintenant que Paul s’est formé à l’hypnose/PNL et m’en fait une séance tous les 15 jours, gratuitement, j’avance encore plus vite vers l’apaisement psychologique. Et jamais il ne compte son temps quand il s’agit de me parler, de me booster, de m’envoyer des messages. Et il ne me fait pas payer non plus le plan alimentaire.

Et puis, je ne vais pas le laisser tomber dans cette nouvelle aventure. Il doit développer et fidéliser une clientèle, et au début, avoir une élève comme moi qui vient cinq fois par semaine, ce n’est pas négligeable.

D’autre part, nous sommes devenus plus qu’une élève et son coach… Bref, nous allons passer encore au moins une année ensemble:-) Et la semaine dernière, Paul m’a appelée samedi après-midi, alors qu’il était en train de travailler sur son planning. Car il y a déjà une clientèle existante au studio, qui existe depuis quelques années, et tourne bien. Paul et Jules veulent la développer puisque maintenant ils seront deux et non plus seul comme l’actuel propriétaire. J’ai visité le studio, il y a deux espaces bien distincts, ultra équipés, de quoi pratiquer la musculation au moins aussi bien qu’à l’Usine. Une salle de bains. Serviettes, eau, café à discrétion, comme à l’Usine. Ils vont installer trois casiers, pour les élèves venant le plus souvent, Paul m’a dit que j’aurai donc le mien. Et ça c’est bien d’avoir un casier à demeure, c’est vraiment pratique.

Donc, je disais, samedi dernier, Paul et Jules travaillaient sur leur planning de rentrée, et se formaient au logiciel de facturation et planning avec l’actuel propriétaire. Et Paul m’a appelée pour me dire qu’ils allaient travailler du lundi au samedi cette première année. Enfin, au moins jusqu’à Noël, pour voir s’il y a de la demande pour ouvrir six jours sur sept. Donc, il m’a placée sur le planning du lundi au vendredi. Et ça c’est cool ! J’aurai donc mes cinq séances par semaine, et je récupère mes samedis.

Une semaine sur deux, je passerai tout mon samedi avec Chéri, et une semaine sur deux, carrément tout le week-end, sans coupure pour le sport. Et ça m’obligera aussi à faire moins d’heures au bureau. Mes horaires c’est 8h-17h et le vendredi 8h-12h. Comme je vous l’ai écrit plus haut, j’en fait bien plus. Mais dès le premier septembre, pour être au studio à 18 heures, je devrai partir à 17 heures réellement du bureau. Ainsi j’arriverai au studio vers 17h40, et j’aurai le temps de me changer tranquillement. Et le vendredi, je partirai à 13 heures au lieu de midi, pour ma séance au studio à 14 heures. Ainsi je ferai beaucoup moins d’heures sup’ au bureau, et ce sera très bien ainsi.

Ca c’est vraiment le très positif qui contrebalance de quitter l’Usine que j’aime tant. Et puis, il faut rester positive, je vais découvrir une nouvelle façon de travailler avec Paul, nous allons encore affiner nos séances. Nous en avons déjà pas mal discuté. Paul rentre de vacances mardi 22 août, il nous restera une grosse semaine à passer à l’Usine. Jeudi 31 août nous irons à l’Usine Opéra pour un ultime bilan sur la InBody, et passer du temps à parler de notre programme au studio, qui ouvre dès le premier septembre. D’ici la fin de l’année, il y aura aussi une InBody au studio, Paul et Jules sont en train de voir pour en louer une. Avec une location longue durée, ça fait un moins gros investissement de départ pour eux, et ça leur permettra d’avoir régulièrement les mises à jour, toujours plus précises. Donc, bilan de toutes les mesures le 31 août, et le suivant sera en décembre, au studio.

Je suis vraiment partagée entre excitation de cette nouvelle année que nous allons entamer, avec tant d’enjeux pour moi, mais aussi tant d’enjeux très très importants pour Paul. Il est très heureux de cette évolution pro, il avait envie depuis un bon moment maintenant d’avoir sa propre affaire, surtout avec Jules. Je suis tellement heureuse pour lui. Il m’a fait confiance en m’en parlant dès qu’ils en ont eu l’idée, j’ai suivi toute la progression, et ça me fait très plaisir de le voir heureux de pouvoir progresser ainsi professionnellement comme il en rêvait.

C’est une belle aventure, et je suis ravie d’en faire partie depuis le premier jour, il m’a dit avant de partir en vacances que notre équipe est incassable. Donc, comme je disais, je suis partagée entre l’excitation d’entamer cette troisième année où je vais consolider mes résultats physiques et psychologiques, ralentir le rythme du travail, et la peine de quitter l’Usine, l’endroit qui m’a permis d’initier les profonds changements en moi, et grâce auquel, en partie, je suis enfin en train de devenir celle que j’ai toujours rêvé d’être.

A suivre donc, je vous en parlerai naturellement au fur et à mesure. D’ici à la fin de l’année, je me rendrai compte si je me sens bien dans cette nouvelle configuration. A part ça, aujourd’hui, j’ai continué à vider, nettoyer, réorganiser la cuisine. Je me suis levée à 8h30, pris mon café avec Chéri. je n’avais pas faim, j’ai juste bu deux cafés.

La faim est arrivée vers 10h30, j’ai alors pris un shaker de protéines. A 13h30, j’ai mangé le reste de solylès de dinde d’hier soir, avec le riz et les carottes. Puis bu un café et mangé un peu de compote de pruneaux. Je m’en fais régulièrement, ça m’aide avec mon transit paresseux.

Pas de sport aujourd’hui, puisque le Coach m’a dit de courir uniquement trois fois cette semaine. J’ai eu une petite faim cet après-midi, j’ai mangé une barre protéinée et une pomme. Et ce soir, j’ai dîné d’une salade composée, c’est la plupart de mes repas en été. Mâche, oeuf dur, jambon de poulet, tomates cerises, concombre, cornichons, poivron cru. Et voilà, une nouvelle journée de vacances, douce et reposante. Prenez soin de vous.

Un jour de vacances:-)

C’est très agréable d’être en vacances, et à la maison. J’ai commencé les rangements/désencombrements que je veux faire. Dimanche j’ai vidé et nettoyé le réfrigérateur. Ainsi que les deux placards de la cuisine où se trouve l’épicerie sèche. Les huiles, vinaigres, condiments, pâtes, riz, céréales, boîtes de conserve, thés, tisanes, sucres, biscuits etc…

Lundi j’ai rangé la chambre d’amis. Hier, j’ai vidé totalement le placard dans la chambre d’amis où se trouvent tous mes vêtements de sport. C’était un joyeux bordel ! S’y trouvaient absolument tous mes vêtements de sport depuis 2007, quand j’avais fait un peu de gym suédoise, de qi gong, et avais couru ma première Parisienne. Il y avait plus de 60 tee-shirts, de 30 leggings, de nombreuses paires de chaussettes, dont beaucoup d’orphelines, des vestes de sport… J’ai tout sorti et trié. Exit les tee-shirts et leggings en triple XL, double XL, XL et L. Je n’ai gardé que les tee-shirts et leggings en S et M, ceux qui me vont en ce moment.

Idem pour les brassières. J’ai réuni les chaussettes jumelles, et gardé celles qui ne sont pas usées du tout. Pareil pour les vestes pour aller au sport, j’ai gardé les deux Adidas que j’aime tant, et qui sont en taille M, elles me vont un peu larges, mais elles me vont. Et deux sweat-shirts à zip, trop grands, ce sont des tailles L, mais ce sont mes doudous, je ne suis pas encore prête à les laisser partir.

J’ai mis les chaussettes et brassières dans de jolies boîtes. J’ai accroché mes (très nombreux) sacs de sport sur des cintres, et voilà mon placard est dégagé, bien rangé. J’ai aussi gardé tous les tee-shirts de chacune des courses officielles, la Parisienne, les 10km de Paris, la Course des Lumières… Mes quatre paires de chaussures de sport sont rangées dans le placard à chaussures, pas dans le placard à vêtements de sport. J’ai deux grands sacs de vêtements de sport, que je vais donner à une asso qui récolte des vêtements de sport justement.

Aujourd’hui, j’ai attaqué l’arrière cuisine. Vidé, nettoyé, et réorganisé six placards. Le placard à café. J’ai enlevé beaucoup de mugs, n’y laissant que mes préférés. Le placard des chattes. Toute leur nourriture, boîtes, sachets, croquettes, friandises. Le placard à petit électro-ménager. Celui à serviettes, celui des vases, celui des plats et j’en passe. Sans état d’âme, j’ai mis de côté tout ce dont nous ne nous servons pas régulièrement.

Un gros carton va aller à la cave, avec dedans des très grands plats, ceux dont nous nous servons quand nous recevons plus de douze personnes. Ce n’est pas fréquent, plus les années passent, plus nous aimons recevoir en petit comité, alors quand nous en aurons besoin, une ou deux fois par an, nous irons chercher à la cave. J’ai jeté tout ce qui était ébréché. J’ai mis de côté de la vaisselle dont je suis un peu lassée, dont je me rends compte que je me sers de moins en moins. Celle-ci, je la donnerai.

J’ai ainsi « gagné » deux placards. L’un a tout de suite trouvé son usage. Toutes mes protéines en poudre, en barres, mes compléments alimentaires. Et il est à moitié vide Et c’est très bien ! C’est agréable de voir des placards peu remplis. L’autre vide, j’ai mis tous mes bols. J’adore manger dans des bols, et je n’avais pas de place où les ranger, ils étaient toujours à traîner sur le plan de travail ou le bar. Maintenant ils ont une belle grande étagère dans un placard;-) Et le reste du placard, je fais confiance à Chéri pour trouver à le remplir. Demain, je continue à épurer les placards de la cuisine (il y en a 16, plus les tiroirs). J’ai fini à 14 heures de faire cela, et je n’avais pas encore déjeuné.

Je me suis refait un café, je n’avais pas vraiment faim, pas vraiment envie de manger, et pas d’idée. J’ai fini par manger deux wasas tartinées de thon au naturel que j’ai mélangé à des cornichons, concombre et mayonnaise. Plus une nectarine et une barre protéinée. Pas vraiment assez conséquent, mais je n’avais pas faim. En fin d’après-midi, je suis allée courir 45 minutes en endurance fondamentale, comme lundi. J’ai envoyé mon rapport au Coach, qui bien qu’en vacances m’a répondu tout de suite. Et m’a dit de courir une heure et non 45 minutes vendredi. Mais toujours course très tranquille, en endurance fondamentale. La semaine prochaine, il m’a programmé des séances de fractionnés.

Avant d’aller courir, une banane et une poignée d’oléagineux. En rentrant, un shaker de protéines avec « lait » de coco. Et ce soir des solylès de dinde, avec riz, carottes, oignons, paprika, le tout mélangé, c’est délicieux. Et la gourmandise du jour, un cône pistache-chocolat:-)

Une bien agréable journée de vacances. A demain. Prenez soin de vous.

En vacances

Je suis en vacances pour les deux semaines à venir. Mon bureau ferme chaque année, la semaine du 15 août, et la semaine de Noël. Pas le choix, je dois poser des vacances à ces moments-là. Et j’ai posé aussi cette semaine, avant la semaine obligatoire, car je n’ai pas assez posé de congés l’année dernière, et il m’en reste à solder. Chéri travaille en revanche.

Je vais profiter de ces deux semaines à la maison pour vider les placards, désencombrer, et surtout, vider au maximum la cuisine, car en septembre, un artisan vient refaire la cuisine et l’entrée de l’appartement. Alors ces deux semaines sont idéales pour faire du tri. Paul est lui aussi en vacances.

Il m’a dit pendant ces deux semaines de ne pas faire de muscu seule, une pause de deux semaines me fera le plus grand bien dit-il. Il m’a demandé de courir trois fois par semaine, et sans faire de folies, juste courir 45 à 60 minutes en endurance fondamentale, c’est à dire à 75% de ma fréquence cardiaque max à l’effort, bref, de l’endurance et en aucun cas de la vitesse. Ces deux semaines à venir vont donc être reposantes, et ça me va parfaitement. Je vais aussi dormir. Ce matin par exemple je me suis réveillée à 9 heures, en m’étant couchée hier à minuit. Je vais faire le plein de sommeil, ré-attaquer la rentrée en pleine forme.

Je vais manger bien, je vais même essayer de manger plus que d’habitude. Car souvent je termine mes journées en ayant mangé un peu moins que ce que demandent mes dépenses énergétiques. « Avant », le stress et la fatigue me faisaient me jeter sur la nourriture, grasse et sucrée de préférence, et en grande quantité.

Maintenant que j’ai réussi à bien différencier la nourriture des émotions, la fatigue ne me pousse plus à manger, mais juste à dormir. Et comme je suis souvent fatiguée le soir, je mange un peu moins que je ne le devrais.

Alors je vais profiter de ces deux semaines pour me concentrer sur les sensations alimentaires, et manger un peu plus. Aujourd’hui, voilà ce que j’ai mangé. Ce matin, flocons de riz avec deux blancs d’oeufs, et saupoudrés de cacao amer Van Houten. Les flocons de riz, je ne les ai découverts que très récemment, c’est tout aussi délicieux que les flocons d’avoine, et ça permet d’alterner.

Ce midi, le reste de haricots plats d’hier soir, une pomme de terre vapeur, un filet d’huile d’olive sur les légumes au moment de manger, et un pavé de saumon.

Avant d’aller courir, une demi banane et une demi barre protéinée. En rentrant de courir, un shaker de protéines avec de la boisson végétale coco. C’est plus goûteux que l’eau, et très équilibré nutritionellement. Moi qui n’aime pas le lait ni les produits laitiers, je me régale avec les boissons végétales, que ce soit coco, épeautre, riz, amandes…

Et ce soir, une salade. Composée de mâche/roquette, un oeuf dur, des aiguillettes de poulet grillées, encore tièdes, tomates cerises, concombre, cornichons, poivron cru. Et du melon.

Je n’ai mangé que la moitié de mon bol de salade. Je cale vite. Je mange vraiment beaucoup beaucoup moins que quand j’étais grosse. Logique en même temps… Et comme je mange beaucoup de protéines, eh bien les protéines, ça cale;-) Je mangerai le reste demain midi.

Je suis donc allée courir au stade, 45 minutes en endurance fondamentale à 75%. Soit 5,7 kilomètres. Et oui, l’endurance fondamentale à 75% du seuil, ça ne permet pas de pousser le cardio, donc ça ne permet pas de courir trop vite:-) Mais le Coach a dit de faire comme ça, alors je fais comme ça:-)

Voilà, une première agréable journée de vacances. Et vous, comment ça va ?

La minceur

Ah la minceur ! Mon Graal !

Mais finalement c’est quoi la minceur ? C’est subjectif ? J’entends par là avoir une silhouette dans laquelle on se sent bien, qui nous permet de bouger à notre guise, qui nous fait nous trouver harmonieuse ? Ou c’est objectif ? C’est-à-dire en tenant compte de différents indicateurs, tels que poids, IMC, taux de masse grasse, de masse maigre, de masse hydrique, de densité osseuse ? Ou encore un rapport poids de corps/force/puissance ? J’imagine que c’est un mélange de tout cela.

J’ai eu une mère et une grand-mère maternelle extrêmement minces toute leur vie. Les deux se sont privées de tant de catégories d’aliments toute leur vie pour obtenir cette minceur. Ma mère a même été anorexique adolescente.

J’ai aussi eu une grand-mère paternelle, obèse à l’extrême (pesant 130 kilos pour 1m55). Côté génétique je tiens plus de mon côté paternel. Même mince, je ne suis pas fine et gracile.

Dès mon plus jeune âge, j’ai eu une vision déformée de la minceur, j’ai perdu tout repère, empêchée de manger d’un côté, gavée de l’autre. Ma grand-mère maternelle et ma mère ont cultivé leur minceur, non pas pour elles, pour être bien dans leur peau, mais pour plaire à leur mari respectif. Mauvaise raison s’il en est selon moi. Ma grand-mère paternelle a lutté toute sa vie contre son obésité, mais le plaisir de manger et de faire la fête était le plus fort. Malgré son diabète insulino-dépendant elle n’a jamais pu résister…

Bref, je ne vais pas revenir sur mon obésité, j’ai fait de longs articles là-dessus l’été dernier. Et moi aussi, j’ai cherché la minceur toute ma vie pour de mauvaises raisons. Mais depuis deux ans que je travaille avec Paul, j’ai profondément changé d’état d’esprit. D’abord je ne veux plus la minceur à tout prix, je veux l’harmonie de la silhouette, même si pour cela je pèse plus lourd que ce qu’exige l’IMC. Je veux me sentir légère, je veux pouvoir courir, sauter, danser sans avoir mal aux articulations. Je veux pouvoir me regarder sans grimacer de dégoût, je veux être en bonne santé (ce sur quoi je peux agir évidemment, je ne peux pas éviter certaines maladies avec la minceur et le sport…), je veux ne plus penser non-stop à ma relation avec la nourriture, me demander si je peux manger ceci ou cela, je veux manger ce qui me fait envie.

J’écris « je veux » sciemment, et non pas « je voudrais », car oui je veux tout ça, et je sais que je peux l’obtenir. Pendant plusieurs décennies, je me suis contentée de « RIEN », mais aujourd’hui je sais qu’en y travaillant, en faisant les choses patiemment, de la bonne façon, en me remettant en questions, en respectant mon corps, en me respectant tout court, je peux obtenir une bonne image de moi. Je peux apprendre à être fière de moi. Ce qui a changé aussi, c’est que je ne me laisse plus abattre par les évènements extérieurs. Ce sur quoi je peux agir, j’agis. Ce sur quoi je ne peux pas agir, je contourne.

Rien ni personne ne m’empêchera plus de devenir celle que je veux être. La semaine dernière, Paul m’a dit quelque chose qui m’a profondément bouleversée. « Tu y es à la minceur ». Entendre ça m’a fait pleurer. Paul ne dit pas ça pour me faire plaisir.

Ces derniers mois j’entends beaucoup de choses. « Maintenant tu peux arrêter, tu deviens maigre, tu as une sale tête. » « Arrête, de toute façon tu vas regrossir alors pas la peine de te rendre anorexique ». « Arrête, tu n’es pas faite pour être mince tu as une carrure trop large ». « Tu as tellement de chance, ton corps change et tu peux manger ce que tu veux ». Et j’en passe…

Alors, il y a ceux qui m’aiment en vrai et ne veulent pas que j’aille trop loin et risquer ma santé, mais il y a surtout ceux qui aimeraient tant me voir échouer. Ceux que ça dérange de voir que non, la ménopause n’est pas une fatalité qui fait grossir. Ceux qui voient qu’au-delà de faire du sport, je fais une démarche holistique, et que je me sens bien physiquement mais aussi et surtout psychologiquement, ceux qui ça fait ch… de voir qu’ils n’ont plus de copine grosse et mal dans sa peau, les rassurant quant au fait qu’il y a pire que leur situation, ceux qui, énervés de voir qu’aujourd’hui j’ai du répondant, parlent dans mon dos au lieu de parler devant moi, ceux qui, agacés de me voir sourire au lieu de raconter ma vie et geindre en permanence, inventent. Ceux qui toute leur vie ont refusé de se regarder en face et d’admettre qu’ils pourraient se remettre en question au lieu d’accuser les circonstances extérieures, etc etc…

Bref, peu sont ceux dont je peux vraiment croire ce que je vois dans leur regard. Et Paul, eh bien son regard, il est objectif. Il a un regard de clinicien, en aucun cas le regard d’un homme sur une femme ou le regard d’un ami qui veut me faire plaisir. Il connaît mon corps parfaitement, il voit l’évolution avec ses yeux de pro, les muscles qui se développent, et surtout, il a des mesures objectives. Le poids. Mais pour lui le poids est l’indicateur le moins fiable, le moins parlant. Il y a donc l’IMC, qui découle directement du poids, mais il y a le taux de masse maigre, de masse musculaire, de masse grasse. Ces taux n’étant pas les mêmes selon les parties du corps.

Et oui, nos analyses vont jusque là. C’est intéressant de voir par exemple le taux de masse musculaire dans les jambes, les bras, le ventre, le dos… Le taux de masse hydrique, le taux de densité osseuse etc etc… La cohérence cardiaque également, le souffle, l’explosivité, la puissance… Tout cela n’est pas pareil, ne veut pas dire les mêmes choses. On a tous nos points forts, nos faiblesses…

Alors quand Paul me dit que j’arrive à la minceur, eh bien je sais que c’est un fait. Ma silhouette le confirme, mon poids le confirme. En revanche, nous ne sommes pas encore au mieux de ce que je peux obtenir. Il sait que je ne me sens pas encore à l’équilibre. Je ne sais pas si je le sentirai d’ailleurs. Je n’ai jamais été mince, je n’ai jamais ressenti ce que tout le monde appelle son poids de forme. Mais je sais que je n’y suis pas.

J’ai encore un petit bourrelet dans le dos, mon estomac est presque plat, mais j’ai encore un peu de ventre. Et surtout, quand je cours, je me sens un tout petit peu lourde. Paul comprend cela, alors que ça peut paraître exagéré… Il me dit qu’en effet, je ne suis pas encore au taux de masse grasse optimal, pas loin, mais il en reste un peu. Paul est honnête, il ne me fait jamais de compliments dans le vide, alors s’il me dit que j’arrive à la minceur je le crois et je m’en réjouis.

Et quand il me dit qu’on peut améliorer encore un peu, je le crois aussi. D’autant que je suis absolument d’accord. Je le sens que mon corps n’est pas encore au max. Paul est honnête, il m’a dit qu’il me dira quand nous serons au mieux de ce que nous pouvons obtenir. Obtenir pour moi, entendons-nous bien. En tenant compte de mon âge, du maximum que j’ai déjà pesé, ma génétique, ma densité osseuse… Car évidemment, le corps le plus en forme, le plus sportif que je peux obtenir aujourd’hui n’est pas celui que j’aurais pu obtenir si j’avais commencé quand j’avais 20 ans, et n’est pas celui de quelqu’un d’autre.

Prochain bilan avec la InBody (la machine qui analyse toutes les mesures) le 31 août. De là, nous déciderons des objectifs de l’année qui commence le premier septembre, année forcément différente des deux précédentes, d’abord parce que ce sera l’année de la stabilisation du poids, l’année de la finalisation des masses maigre et grasse souhaitées, et surtout, une année passionnante car nous allons changer d’endroit. Cette année sera tellement importante pour Paul, je vous explique avant la fin de la semaine.

Je continue donc dès la rentrée sur ce rythme de quatre séances de muscu, et une de cardio hebdomadaires avec Paul, jusqu’à ce qu’il me confirme que nous sommes au mieux de ce que je peux être/obtenir. Et que je devrais ressentir d’ailleurs quand j’y serai. Ensuite ce sera de l’entretien, trois séances de sport par semaine, avec ou sans lui. Ou une avec lui, deux seule, enfin on n’y est pas encore.

Et ensuite, en ce qui concerne la minceur, on a le ressenti. Comment je me sens dans mon corps ? Comment je me perçois ? Je me sens mieux que jamais. Et je commence à me trouver regardable… Je n’ai jamais pesé aussi peu depuis que j’avais 10-12 ans. J’ai eu mes règles à dix ans, je mesurais déjà 1m70, j’avais plus de poitrine qu’aujourd’hui. A 11 ans ma mère m’a emmenée acheter mon premier soutien-gorge, un 100D. A mon max (113 kilos), je mettais des SG en 110F. Aujourd’hui mes SG sont en 90B. A onze ans, je m’habillais en taille 42. A mon max, en taille 54. Aujourd’hui à bientôt 56 ans, je m’habille en 38-40. Donc c’est un peu perturbant pour moi aujourd’hui qu’on me dise que je deviens mince, alors même qu’à 11 ans je ne l’étais pas. Je ne l’ai jamais été. Je me suis battue plus de 40 ans pour l’être, aujourd’hui je ne veux plus me battre contre moi, je suis épuisée de toujours lutter, mais je vais travailler à conserver l’équilibre auquel je parviens. J’adore me sentir mince, légère, et j’aime plus que tout la liberté et la légèreté de l’esprit que ça procure.

En deux ans de travail avec Paul j’ai plus évolué qu’en 40 ans. J’étais mûre pour mener ce travail, pas seulement physique, mais surtout psychologique. Un des tout prochains articles, je vous explique les séances de PNL, et les longues discussions de mindset avec Paul.

Bref, je titre sur la minceur, et en conclusion, après y avoir beaucoup réfléchi, il me semble que la minceur est vraiment une chose subjective. Bien sûr il y a des critères physiques indéniables, mais il y a aussi l’état d’esprit. Et ça, je n’y suis pas encore. Neuf fois sur dix quand je croise mon reflet dans un miroir ou une vitrine, soit je me trouve grosse, soit je sursaute en me demandant si c’est bien moi. Je me comporte toujours en grosse, peut-être plus en obèse, mais en grosse, j’essaie toujours de me faire la plus petite possible quand je suis avec d’autres gens… J’ai encore du travail à faire…

Sur ces bonnes paroles, je m’en vais courir… Ah oui, il n’est que 14h30 et je vais courir. Car je suis en vacances en fait. Je reviens tout à l’heure vous dire.

Grâce à ça

Avoir des crises d’angoisse, c’est désagréable, c’est même plus que ça, c’est douloureux. Physiquement autant que psychologiquement. J’ai comme une chappe de béton sur les épaules qui me paralyse, m’empêche littéralement de bouger, et surtout, m’empêche de réfléchir, de relativiser, de prendre du recul, d’appréhender la réalité telle qu’elle est et non telle que mon angoisse me la fait percevoir.

Il y avait plus d’un an que je n’en avais pas eue, mais celle-ci fut corsée. Habituellement ça dure quelques heures, une journée tout au plus, celle-là m’a envahie pendant deux jours et deux nuits. Tout à coup, j’ai eu l’impression que rien n’allait, et que ma vie telle qu’elle est en ce moment ne peut pas durer ainsi. Je viens de passer une année comme je ne veux plus en passer.

Une année épuisante, sans temps de repos ni de récupération. Une année avec beaucoup de travail, beaucoup d’heures de travail, beaucoup, beaucoup. Des fins de semaine réduites à peau de chagrin, ne me permettant pas de souffler. Une année sans vie de couple, une année avec en tout et pour tout cinq jours de vacances en tête-à-tête avec Chéri, et deux weeks-ends où nous sommes partis.

Une année à m’occuper de tout et de tout le monde, au niveau personnel, familial, professionnel. J’ai fait un burn-out en 2018, j’ai mis 18 mois à m’en remettre, je n’en ferai pas un deuxième. Pour le premier, j’ai délibérément refusé de voir et d’entendre les signaux de mon corps, de mon esprit… Aujourd’hui j’ai appris à respecter et écouter mon corps, alors cette crise d’angoisse de deux jours, je la prends plus qu’au sérieux.

Je ne veux pas entamer en septembre une nouvelle année comme celle qui vient de s’écouler. Et pour ça, c’est à moi de réfléchir, et de mettre des choses en place. Physiquement je vais bien. Je n’ai même jamais été aussi bien. En aussi bonne santé. Simplement je suis épuisée. Ca peut paraître contradictoire mais c’est comme ça.

J’ai une résistance hors du commun, je le sais, je la tiens de mon père. Je peux me lever à 5h30, en me couchant à minuit, enchaîner 10 à 12 heures de travail, une séance de sport. Me lever tôt aussi le samedi et aller au sport. Me lever aussi à 5h30 le dimanche et partir à Reims pour 12 heures physiquement et affectivement épuisantes. Je peux faire tout ça… Mais pas indéfiniment.

Voilà trois ans que je le fais, des semaines de six jours, laisser Chéri seul trois dimanches sur quatre, partir en vacances moins d’une semaine pour ne pas m’éloigner de mes parents, et profiter de mes vacances pendant lesquelles je ne pars pas pour aller les voir encore plus souvent.

Je me suis parfaitement bien remise de ma lourde opération de l’été dernier grâce à une hygiène de vie plus que correcte, et j’ai repris ce rythme six semaines après avoir été opérée. Mais aujourd’hui, je sens que mes forces s’amenuisent, je suis moins performante au travail. Il me faut dix heures pour faire ce que je ferais en huit heures si j’étais reposée. Chéri me manque. Je le vois à peine deux heures par jour, y compris le dimanche.Et ce n’est pas juste, ni pour lui, ni pour moi.

Et puis tout simplement, j’évolue, je fais un énorme (oui, ENORME) travail psychologique sur moi en plus du reste, et je ne veux plus me faire passer après tout et tout le monde. Alors cette crise d’angoisse est tombée à point nommé et me force à essayer de changer un peu mon emploi du temps.

Finalement, grâce à elle, je vais tirer de beaux enseignements avant de me diriger vers un second burn-out. En faire un, c’est un accident de parcours, en faire un deuxième, c’est n’avoir tiré aucun enseignement du premier et ce serait bien dommage.

Ce que je sais, c’est qu’en aucun cas je ne veux faire moins de sport. Non seulement j’aime faire de la musculation, c’est très technique, ça demande beaucoup de concentration, c’est un combat entre soi et soi et j’adore ça. Et autre chose essentielle pour moi, peut-être futile pour d’autres, mais réellement essentielle pour moi, je ne veux pas regrossir ! Pour la première fois de ma vie je suis mince (oui, j’ose employer le mot, je vous expliquerai pourquoi dans le prochain article), et cette sensation de légèreté de mon corps qui m’a été inconnue pendant 55 ans, pour rien au monde je ne veux la perdre !!!!!!!!!!!!!

Et pour rester mince et sportive tout en récupérant de mes séances de sport et de mes longues journées, il y a trois axes à ne pas négliger.

L’alimentation. L’activité physique. Le sommeil.

L’alimentation, je suis dans les clous. Je consomme tous les macros nutriments, et surtout tous les micros nutriments nécessaires. Mes analyses sont parfaites. Pas juste les analyses sanguines habituelles, glycémie, cholestérol… Egalement l’analyse de ma masse osseuse, ma masse hydrique… Je mange bien plus qu’il y a quelques années, logique au vu de mes dépenses énergétiques. Je mange bien mieux. Je mange plusieurs fois par semaine des « aliments plaisir ». Oui, je pense que la clé pour rester mince n’est pas de ne rien manger pendant la semaine et lâcher les vannes le week-end. Ca je l’ai fait pendant des décennies, me priver de tout et manger outre-mesure en fin de semaine.

Et ça, c’est voué à l’échec, j’ai maigri-regrossi sans fin. Non, maintenant, quand j’ai envie de quelque chose, je le mange, peu importe que ce soit la semaine ou le week-end. Ainsi je ne suis pas frustrée, je n’y pense pas non-stop pendant des jours et des jours… Il n’y a aucun aliment interdit, aucun aliment diabolisé, enfin j’ai compris ça. Et de ce fait beaucoup d’envies disparaissent. Et comme j’ai retrouvé la notion de satiété et de plaisir, je mange ce qui me fait envie dans des quantités plutôt petites, au bout de quelques bouchées, le plaisir pur, l’envie s’amenuisent, alors j’arrête, tout simplement. Enfin, j’écris « tout simplement » car bien sûr ça paraît évident, du bon sens logique, mais pour une obèse ayant perdu tout sens des proportions (le tout ou rien) et toute notion de satiété, rien de plus difficile. Là aussi ça demande un ENORME travail sur soi.

Maintenant que j’aime (enfin, je commence) mon corps et sa tonicité, j’ai envie de manger ce qui me permettra de progresser au sport. Bref, l’axe alimentaire, depuis deux ans, je l’ai bien en main il me semble, j’ancre les habitudes, je me libère d’un carcan mental que vous n’imaginez pas. Et ça, bien évidement, je ne l’ai pas fait seule. Paul m’a aidée, inlassablement, au jour-le-jour, m’expliquant les macros nutriments, les micros nutriments, m’apprenant beaucoup de choses, me faisant découvrir beaucoup d’aliments.

L’axe de l’activité sportive, lui aussi commence à être bien en place. Je ne fais plus de sport par obligation comme au début, car on nous a ressassé inlassablement que l’activité physique est essentielle. Les six premiers mois en effet, je n’ai pris aucun plaisir, soyons honnêtes. Les endorphines n’apparaissent pas par miracle au bout de quelques séances de sport. Oh que non ! J’ai d’abord serré les dents, prenant terriblement sur moi pour aller à chaque séance plutôt que rentrer chez moi et me vautrer confortablement sur le canapé en mangeant des chips. Mais aujourd’hui, oui c’est un plaisir, et même, un besoin. Si je passe plus de trois jours sans faire de sport, je me sens moins bien, physiquement et mentalement. Deux fois par an, je fais une semaine complète sans séance, pour recharger mes batteries. Et deux fois par an, je vais chez un ostéopathe qui remet tout bien d’aplomb. Depuis que je fais ça, je n’ai eu aucune blessure. Paul est extrêmement vigilant aux signaux de fatigue, de sur-entraînement. Avec JC, je ne sais pas si vous vous souvenez, je me suis blessée à de multiples reprises…

Je fais mes séances la plupart du temps avec Paul car j’y trouve une réelle émulation, nous échangeons beaucoup, j’adore les défis qu’il me lance, mais je vais aussi faire du sport quand il n’est pas là, quand il est en vacances, quand il part pour un tournoi de hockey… C’est le signe que j’aime ça, sinon je n’en ferais qu’avec lui. En plus des séances, je marche. Chaque jour. Beaucoup. Entre cinq et dix kilomètres.

Alors l’axe qui ne va pas, mais pas du tout, et qui me mène doucement mais sûrement vers l’épuisement, l’angoisse, et pourrait favoriser la reprise de poids, et bien c’est le sommeil. J’ai toujours été une petite dormeuse, et une lève-tôt. Etudiante, je me levais à trois heures du matin pour réviser. J’ai toujours eu un sommeil léger, court, mais récupérateur.

Mais depuis quelque temps, les cinq heures de sommeil, bien que récupératrices, ne suffisent pas, je le sens. Quand je rentre du sport, je prends ma douche, nous dînons vers 20h30, et à 21h30 je commence à dodeliner de la tête. Je lutte, pour passer un peu plus de temps avec Chéri. Et quand je finis par me coucher, ce qui me perd, c’est que je commence à regarder Instagram ou autre sur mon téléphone. Au lieu de lire, ce qui m’endort à coup sûr, regarder les réseaux sociaux me tient éveillée. Du coup, bien souvent, je ne m’endors pas avant minuit. C’est là que ça pèche.

Et c’est là-dessus que je vais maintenant travailler. Je vais me coucher entre 22h30 et 23h maximum. Et je sais qu’après les journées que je passe, si je ne me mets pas à regarder le téléphone, je m’endors instantanément. Parfois je me réveille entre trois et quatre heures du matin et peine à me rendormir, mais souvent, je dors d’une traite jusqu’à 5h30. Et là, j’ai 6h30 de sommeil, et c’est la bonne dose pour moi, ces jours-là je suis en pleine forme, et j’abats beaucoup de travail. Alors c’est là-dessus que je vais me concentrer. Eteindre la lumière avant 23 heures.

Ensuite j’entame ma journée. Levée 5h30, douche, maquillage, à 6h15 je suis prête. Je prépare mon bento pour le déjeuner, je prépare mon petit-déjeuner et là, je m’accorde 45 minutes pour le petit déjeuner. Je m’accorde ce temps au calme pour regarder les réseaux. J’arrive au bureau à 7h45 (et non plus à 7 heures). Et habituellement je pars à 17h30 pour être à ma séance de sport à 18 heures. Mais dès le 1er septembre, Paul change d’endroit (ça aussi je vais vous expliquer) et ce sera un peu plus loin. Je partirai donc du bureau à 17 heures, ce qui est de toute façon mon horaire normal (8h-17h). Je ne vois pas d’autre solution pour le moment.

Je ne veux pas diminuer le sport. Je ne veux pas aller moins souvent à Reims, je veux accompagner mes parents jusqu’à la fin de leur vie, et profiter d’eux au maximum tant qu’ils sont là, ce n’est pas quand ils seront morts qu’il faudra pleurer et avoir des regrets, c’est maintenant que je veux être avec eux. Je veux profiter de soirées un peu plus longues avec Chéri. Je veux être en forme le samedi pour faire des choses avec Chéri, et non pas m’endormir le samedi après-midi. Alors, je vais faire des journées de travail un peu moins longues, décrocher des réseaux sociaux. Je verrai si d’ici quelques mois je me sens moins fatiguée, sinon, je réfléchirai à d’autres choses.

Finalement, grâce à cette grosse crise d’angoisse, je dois regarder les choses bien en face et apporter des changements. Personne ne le fera pour moi. C’est à moi de prendre soin de moi. Et ne pas dire que c’est la faute de telle ou telle chose extérieure, non, moi seule suis responsable de ce que je fais ou ne fais pas. Ca aussi je l’ai appris et compris. Le seul moyen de parvenir à ce qu’on souhaite c’est d’avoir l’honnêteté de se regarder en face et de ne pas blâmer les causes extérieures. Mais de nous changer nous. Les autres ne changeront pas. Le travail ne changera pas. La nourriture ne changera pas. Alors à nous de faire en sorte d’obtenir ce que nous désirons plus que tout. Et ce n’est pas facile. C’est même ce qu’il y a de plus difficile.

Samedi nous ferons une nouvelle séance de PNL/hypnose avec Paul pour entériner tout ce à quoi j’ai réfléchi ces jours-ci.

Je vous le dis, comme à la fin de chaque article, et je vous le dis parce que je le pense, prenez soin de vous:-)

Un p’tit coup de moins bien

Grosse crise d’angoisse ce week-end.

Ca faisait des mois et des mois que ça ne m’était pas arrivé. Je ne sais même pas pourquoi. Rien de tangible. Beaucoup de travail mais pas plus que d’habitude, mes parents ne vont pas plus mal. Pas mieux mais pas plus mal. Mon évolution physique et mentale continue, et ne pourrait pas être mieux et plus rapide qu’elle n’est.

Alors pourquoi ces deux jours où je me suis sentie envahie de sombre, de très sombre ? Au point d’être mal même la nuit. Peut-être que c’est un passage logique. Tout va tellement bien, tout va tellement vite, peut-être que ma tête a besoin d’évacuer. Peut-être que justement mon esprit, mon inconscient se nettoient de tout ce qu’on aborde lors des séances de PNL (programmation neuro-linguistique).

Je vais y réfléchir, et nous en reparlerons. A demain, pour un article plus souriant. Prenez soin de vous.

Le jean

Je n’ai pas porté de jeans pendant plus de 30 ans. J’en portais adolescente, puis quand j’ai commencé à devenir grosse, en surpoids, obèse, j’ai arrêté. Ce que j’écris, je vous le dis à chaque fois, ce n’est que ce que je pense, ça n’a aucunement de valeur universelle, soyons bien d’accord. Je ne parle que de moi, de ma silhouette…

J’ai arrêté de mettre des jeans très vite car pour moi, le jean ne pardonne rien. Il souligne le moindre défaut de la silhouette. Ce n’est déjà pas facile de trouver une coupe de jean qui nous mette en valeur alors quand on pèse 100 kilos et plus, moi je n’assume pas. Bon, c’est ridicule, car quand je pesais 100, 110 et plus, de toute façon, que je m’habille n’importe comment, ça se voyait que j’étais obèse, jean ou pas jean.

Mais je ne sais pas pourquoi, j’ai fait un blocage, et je m’étais juré de ne jamais remettre de jean avant d’avoir la silhouette me plaisant, et qu’alors je m’autoriserais à me mettre en jean.

Au début des années 1980, en 82 ou 83, j’avais 15 ans, j’étais en très léger surpoids pendant une courte période, je me souviens à quel point j’étais heureuse de porter un jean Lee Cooper blanc, et en plus, je rentrais mon pull à l’intérieur… C’était une taille 38.

J’ai ensuite étendu mon interdiction psychologique personnelle aux pantalons en général et j’ai complètement cessé d’en mettre. Ceci dit, j’aime tellement les robes et les jupes. Aujourd’hui encore, même en m’habillant en tailles 38 ou 40, je mets des robes genre 90 jours sur 100, des jupes, 10 jours sur 100. j’ai une pure passion pour les robes:-)

Mais naturellement, il y a toujours l’exception qui confirme la règle. Au fil de ces derniers mois, voyant mon corps changer, pas en poids, mais en silhouette, s’affiner réellement grâce à la muscu, voilà que m’est revenue en tête cette promesse que je m’étais faite quant au port du jean une fois atteinte la silhouette que je voulais. J’en ai parlé à Paul il y a plus de six mois, il m’a dit, vas-y, tu as la bonne silhouette. Mais… vous me connaissez par coeur, je me trouvais encore trop ceci, trop cela… Et surtout avec un taux de masse grasse encore trop important. Il m’a alors obligée à me regarder, à me prendre en photo, pour prendre conscience de ce à quoi je ressemble, et non ce à quoi mon cerveau me persuade que je ressemble.

Alors, je me suis lancée, plusieurs mois après. Mon rêve, pour renouer avec le jean, c’était un Levi’s 501. Celui qui pardonne encore moins que moins que rien à la silhouette. Celui qui ne pardonne pas qu’on ait trop de ventre, trop de hanches, ou des cuisses un peu trop dodues. Le 501, l’emblématique, la coupe droite. Je me suis dis que je voulais y aller avec quelqu’un qui serait totalement honnête avec moi, me disant si cela m’allait ou si j’étais ridicule en jean, et j’ai demandé à ma nièce. Je sais qu’entre elle et moi, pas de faux semblants, elle me dit quand elle aime ou pas, et au-delà de ça, si ça me va. Car il arrive qu’elle n’aime pas certaines de mes robes, ce n’est pas son style, mais elle dit que ça me va bien. Et j’en fait autant avec elle.

Alors le cérémonial s’est organisé. Ma nièce qui partage tout mon parcours avec moi, et qui est tellement plus fière d emoi que je ne le suis, ma nièce qui me dit si souvent qu’elle me trouve belle, qu’elle est heureuse de me ressembler, qu’elle m’admire, a été très émue que je lui demande. Elle sait ce que ça représentait pour moi.

J’ai carrément posé un jour de congé, et oui mes z’amis, ça valait bien ça ! Et puis je voulais aller dans la plus grand boutique Levi’s de Paris, celle où il y a des conseillers formés aux morphologies, celle où il y a « the tailor’s shop ». Oui, parenthèse, si jamais vous avez des jeans Levi’s et ne le savez pas. Dans cette boutique des Champs Elysées, vous pouvez apporter vos jeans Levi’s usés, troués, vieux, mais auxquels vous tenez, et votre précieux sera chouchouté, réparé, customisé si vous le souhaitez.

Ma nièce a également posé sa journée. Ce jour ce fut vendredi 16 juin. Nous avions programmé de passer la matinée à choisir LE jean, puis de boire un verre, puis d’aller ensemble faire une séance avec Paul. Puis le soir, d’aller au restaurant avec Chéri pour fêter ce qui représente pour moi une étape plus qu’importante.

Moi aussi, je veux, comme beaucoup ont, ce « jean référence », celui dans lequel vous devez toujours rentrer, sinon il est temps de rectifier le tir et de reperdre les quelques kilos pris. Avant que ces quelques kilos ne se transforment en dizaines… Le 15 juin, j’ai failli me dégonfler. Pendant ma séance de sport le soir avec Paul je lui ai dit, non ça ne va pas être possible, je ne vais pas oser aller essayer un jean. Et si jamais aucun ne me va ? Je suis encore beaucoup trop grosse… Pour la millionnième fois au bas mot, il m’a sorti mon taux de masse grasse, mon taux de masse musculaire, mes mensurations et m’a dit que si le lendemain je n’arrivais pas avec un jean, il annulait la séance. Ca, pour moi, c’est la pire des menaces !

Alors le 16 au matin, nous nous sommes retrouvées ma nièce et moi à 9h55 devant la boutique qui ouvre à 10 heures. Nous y étions seules, et c’était top. Une jeune femme s’est avancée vers moi en souriant, et m’a demandé si elle pouvait m’aider. Je lui ai dit d’une traite, sans reprendre mon souffle « oui vous pouvez m’aider je n’ai pas mis de jean depuis mon adolescence j’ai perdu beaucoup de poids je ne sais pas si vous aurez des jeans à ma taille je ne connais pas ma taille de jean mais je rêve de mettre un 501 est-ce que vous pensez que je peux rentrer dans un 501 est-ce que vous avez des grandes tailles ? ». Lou a souri à la vendeuse, genre non elle n’est pas folle, et la vendeuse a été extrêmement professionnelle.

J’avoue qu’en repensant à ma tirade et mon air terrifié, je ris toute seule. J’étais en robe, avec une ceinture marquant ma taille. La vendeuse m’a regardée attentivement et m’a dit « je vais vous faire essayer un 501 taille 30. C’est à dire taille 40 française, ça marche comme ça les jeans Levi’s. J’ai regardé Lou avec effroi, et lui ai murmuré, je vais me prendre la honte de ma vie, je ne rentrerai pas dedans. J’ai ensuite retrouvé un peu mon esprit, et ai spécifié à la vendeuse que pour renouer avec le jean, je voulais un bleu brut, le classique du classique. Pas délavé, pas noir, non un vrai beau bleu brut, plus tard j’en achèterai d’autres formes et d’autres couleurs. Mais là, je voulais un 501 bleu brut, pur toile, sans élasthanne. Je suis allée me déshabiller et elle m’a donc apporté le jean.

Que j’ai essayé et qui s’est révélé… trop grand. Oui, trop grand ! Il baillait aux cuisses, à l’entrejambe, et je pouvais passer deux doigts au niveau de la taille. Là, j’ai éprouvé une bouffée de bonheur comme rarement quand j’ai dit à la vendeuse que c’était trop grand. Elle m’a donc apporté une taille 29. Qui me va comme un gant. Il est en plus marqué sur l’étiquette que c’est une coupe étroite au niveau des hanches et des cuisses. Moi je rentre dans un Levi’s taille 29 ??????????? J’aurais dû le savoir puisque tous mes vêtements actuels sont du 38 ou du 40, donc le 29, 39 taille française, c’est d’une logique implacable. Mais n’empêche.

Je ne sais comment expliquer ce que ça représente pour moi de rentrer dans un jean coupe étroite, sans élasthanne. Là je me suis dit que tout ce que je fais chaque jour, à chaque séance depuis deux ans en vaut largement la peine. Je me suis regardée sous tous les angles, et je confirme, le 501, ça fait une belle silhouette. Lou était enthousiaste et m’a dit, tu parais 15 ans plus jeune. Pas seulement parce que tu es en jean, mais parce que je ne t’ai jamais vue te regarder ainsi avec un tel sourire…

Oui, ce jour-là, je me suis regardée en m’aimant. Et ça m’a fait pleurer d’émotion ! Jamais je n’ai aimé ma silhouette, encore moins mon corps, mais là à cet instant, je me suis enfin rendue compte de la chance que j’ai que ce corps fonctionne, de la chance d’être en vie, et bien dans ma peau. Oui ce n’est qu’un jean, mais c’est tout mon parcours de vie qui m’a explosé à la gueule à cet instant-là !

Ensuite, avec Lou nous avons regardé les tee-shirts, j’en ai choisi deux pour moi, elle en trouvait trois bien jolis, à son goût, naturellement je les lui ai offerts quand elle a voulu se les payer. Les tee-shirts sont en taille M. Après j’ai pris une grande inspiration, et j’ai demandé à la vendeuse si je pouvais essayer une veste en jean. la classique petite veste en jean Levi’s. Jamais, oui vous lisez bien, J.A.M.A.I.S de ma vie je n’ai porté de veste en jean alors que j’en ai toujours rêvé. La vendeuse a commencé une phrase « les vestes en jean taillent petit alors…. ». Alors je l’ai coupée et lui ai dit, alors dans ce cas il me faut un XL. Elle a souri, commençant à comprendre mes peurs et a dit « non, dans ce cas je vais vous faire essayer un M ». Et là encore c’est elle qui avait raison. le M me va parfaitement. Me voilà donc l’heureuse propriétaire d’une veste en jean taille M. Bleu non pas brut, mais un peu délavé. La veste en jean telle que je la rêve depuis que je suis adolescente.

C’est pour moi une chose tellement extraordinaire. Ca peut paraître anodin, ridicule, mais pour moi c’est réellement extraordinaire vous savez.

Dans mon élan j’ai aussi acheté un blouson en jean vert amande. Nous sommes sorties de la boutique, j’étais un peu sonnée par tant d’émotions. Lou m’a offert un verre en terrasse sur les Champs-Elysées, nous étions aussi heureuses l’une que l’autre. Nous sommes ensuite allées rejoindre Paul à la salle de sport, quand il m’a vue arriver avec mon sac en kraft Levi’s, il m’a prise dans ses bras.

Il sait ce que ça symbolise, toutes nos heures de travail, tous mes doutes, toutes mes angoisses, toute la colère que j’avais contre moi, toutes mes douleurs, physiques autant que psychologiques… Tout ce qu’il m’aide à dépasser, surpasser…

Mais pour autant, il ne s’est pas laissé attendrir, et j’ai fait ma séance du vendredi (bras-épaules). Lou s’est dégonflée et m’a attendue tranquillement assise à l’accueil en sirotant un café:-) Nous sommes rentrées après la séance, j’ai pris ma douche et Lou m’a dit, Vas-y mets ton jean et un des tee-shirts, pour faire la surprise à Romain quand il rentre, et pour aller au resto. Je lui ai dit, non, je n’assumerai pas de sortir en jean finalement, et ils ne sont pas lavés, je ne peux pas aller au resto avec, je ne peux pas me montrer dehors en jean. Mais je l’ai mis, elle m’a convaincue. Quand Chéri est rentré il s’est exclamé… je ne sais pas si je peux vous l’écrire. Remarquez, j’écris tout ici. Il s’est exclamé « waouh, le cul d’enfer ! ». Ca nous a fait rire Lou et moi.

Nous sommes allés dans un restaurant que nous voulions faire découvrir à ma nièce, et avons passé une belle soirée comme vous pouvez l’imaginer.

Je vous montre quelques photos ?

Voilà, c’était l’histoire du jean, et de la veste en jean, dont j’ai rêvé pendant tant d’années.

Bien joué mes p’tites roses

J’ai plein de paires de chaussures de sport (enfin plein, j’en ai quatre). Je ne mets jamais deux fois de suite la même paire pour deux séances consécutives. Mais ce qui est inamovible, c’est que pour la séance du samedi je mets celles que je surnomme Les p’tites roses. C’est devenu une espèce de rituel. Je ne les mets que le samedi. De même que le samedi matin, je vais en avance à la salle de sport, une vingtaine de minutes avant l’heure de la séance, afin de boire un café à l’accueil, et discuter avec l’équipe en attendant Paul.

L’ordre des séances est immuable. Dimanche et lundi, off. Mardi, séance muscu dos. Mercredi, séance muscu pecs. Jeudi séance muscu jambes. Vendredi séance muscu bras-épaules. Samedi, séance cardio. Le samedi les p’tites roses font donc du cardio intensif. Qui consiste en du vélo, de l’assault bike ou du rameur. Des blocs de quatre minutes, l’intensité augmentant à chaque minute, et la dernière, c’est un sprint. Chaque semaine, le Coach augment légèrement les intensités. Ces blocs, c’est vraiment un combat entre moi et moi. Le mental compte autant, voire plus que le corps, car c’est court mais il faut tout donner, et plus encore.

Après ces blocs, on termine soit par des burpees, soit par des pompes. Les burpees, vous le savez, c’est sans doute l’exercice cardio le plus complet et le plus difficile à exécuter . J’en ai fait au fil des semaines des centaines, pour ne pas dire des milliers, et j’en bave indescriptiblement. Mais depuis un mois, le défi de fin de séances n’est plus le quart d’heure burpees, mais… des pompes. Oui, depuis un mois, je réussis à faire de vraies pompes.

La première fois, j’ai sauté partout en criant. Car faire une vraie pompe, sur les pieds et non sur les genoux, techniquement propre, ça ne me paraissait pas à ma portée. Et en effet, peu de femmes font les pompes, et encore moins de femmes de plus de 50 ans, qui n’en avaient jamais fait avant. Et surtout pas moi ! La première fois, j’en ai fait quatre, et ce fut un bonheur indescriptible. Le samedi suivant j’en ai fait neuf. Le samedi suivant, Paul m’a mise au défi, me disant que dix lui paraissait possible, mais pas plus. Et que si j’en faisais plus, il m’offrait ce que je voulais au bar de l’Usine.

Attention, le bar de l’Usine, c’est un bar qui fait des shakers sportifs, propose des boissons protéinées, des barres protéinées, ce n’est pas un bar traditionnel:-))))) Vous me connaissez, j’adore les challenges, les paris, les défis, et je suis orgueilleuses. Donc non seulement j’ai fait les dix pompes, mais j’ai réussi à en faire 12 ! J’ai choisi au bar un shaker avec protéines noix de coco, lait d’avoine, banane et ananas frais, le tout mixé. Un délice !

Le samedi suivant, Paul me dit, tu as progressé de 9 à 12, donc une progression de trois pompes alors cette semaine je te mets au défi d’en faire trois de plus, soit 15. Waouh, après les sprints au vélo, faire 15 pompes me paraissait impossible. Mais…je suis orgueilleuse, très orgueilleuse, trop dans certaines situations:-) Mais là l’orgueil, et le mental m’ont bien aidée, et j’ai fait 16 pompes. Défi réussi ! J’ai cette fois choisi dans ce que vend le bar de la salle de sport une barre protéinée Snickers. Je l’ai mangée dans la semaine en collation au bureau, ce n’est pas mauvais.

Ce matin, après les blocs de vélo, à nouveau le défi pompes. La dernière fois j’en ai fait 16, mais le défi était de 15. Donc trois de plus, aujourd’hui, défi de 18 pompes. Pour quelqu’un qui il y a encore un mois ne savait que faire des pompes sur les genoux, faire 18 vraies pompes, ça paraît insurmontable. D’autant que je ne m’entraîne pas à faire des pompes, j’en fais juste le samedi matin.

Je me suis dit, vas-y, débranche ton cerveau, ne pense qu’aux pompes, une par une, et fais le max… Et je l’ai fait. J’entendais Paul qui comptait, comptait… Et arrivée à 18 je me suis dit, vas-y, continue, tant que le Coach valide la technique, que ça passe, que les pompes sont propres, vas-y, et 18 ce n’est pas un compte rond, alors vas-y continue ! Et j’ai fait 20 pompes. 20 pompes !!! J’entendais la voix de Paul qui me disait, allez, encore une, encore une, tu peux, la technique est encore bonne. Mais à la 21e, je suis descendue, et impossible de remonter, je suis restée à plat ventre. Et là…je me suis mise à pleurer. Paul m’a relevée et m’a dit, vas-y, c’est la pression qui retombe. Oui, quand la pression redescend, on rit, ou on pleure, chacun réagit comme il peut. Je me sentais tellement bien !

Faire 20 pompes, pour moi c’est quelque chose d’extraordinaire, très symbolique, au-delà du symbolique même. On est ensuite allés au bar de l’Usine, et aujourd’hui, j’ai choisi une barre Mars protéinée. Je la mangerai en collation un jour de la semaine prochaine avant le sport. Ce sont des barres protéinées de moins bonne composition que les protéines que je consomme habituellement, mais n’importe. Comme dit le Coach, ça dépanne.

Mon objectif, c’est faire 30 pompes d’affilée. Paul en fait 50. Si moi j’en fais 30 ce sera incroyable. 30 kilos… 30 pompes… 3 tractions.

Car oui, le prochain rêve que je veux voir devenir réalité, après les burpees et les pompes, ce sont les tractions. La traction, c’est l’exercice ultime. Le plus difficile côté technique. De la muscu à l’état pur. Les burpees c’est du cardio. Les tractions, de la pure muscu. Soulever le poids de son corps avec les bras. Et qui demande un rapport poids de corps/force/masse musculaire impeccable. Dès le premier jour il y a deux ans j’ai dit à Paul que mon rêve ultime, c’est faire des tractions.

Il m’a tout de suite dit que c’est ce qu’il y a de plus difficile, peu sont capables de faire une traction avec la bonne technique, une traction correcte. Et qu’il était persuadé que je pourrais en faire, avec beaucoup de travail. Et surtout, quand mon rapport poids de corps/force/masse musculaire serait correct. Et là, on y est à ce rapport correct, il me l’a dit lors du bilan des deux ans le 30 juin. On va donc commencer à travailler la technique. Et bien croyez-moi, j’en ferai des tractions ! Pas tout de suite, pas avant six mois au bas mot, mais j’en ferai, je me le promets !

Enfin, voilà pour ma séance de ce matin. Chaque séance est marquée de « micros wins » comme dit Paul. Chaque séance est un gros travail. Je n’ai jamais manqué une séance, que je sois fatiguée, épuisée, enrhumée, débordée de travail, les séances je les considère comme des rendez-vous avec moi, pour moi. Et chaque séance, je me donne à fond, je serre les dents, et je progresse. Si j’ai trop de travail, je vais au bureau plus tôt le lendemain matin, si je suis fatiguée, je sais que la séance ne sera pas la meilleure mais je donne le maximum. Bref, je me fais ce cadeau de m’occuper de moi, d’être en forme à 55 ans plus que je l’étais à 20 ans.

Quand c’est le moment de ma séance, je suis ma priorité, mon téléphone reste dans mon casier et pendant une heure, je pense à moi et c’est tout. Et ensuite, pendant les 23 autres heures de la journée, je reprends mes activités, je fais passer les autres en priorité, je m’occupe de beaucoup de choses, de beaucoup de gens. Mais mes séances de sport, c’est le cadeau que je m’offre, et pour la première fois de ma vie, je commence à me sentir bien dans ma peau, je commence à me sentir légitime, et avec l’impression que j’ai le droit de penser à moi, et le droit d’accepter les compliments, d’être un peu bienveillante avec moi…

En rentrant du sport, j’ai déjeuné (je vous montre après), pris ma douche, et en toute fin d’après-midi, avec Chéri, nous sommes allés voir Mission Impossible. Trois heures de cinéma où on en prend plein les yeux, du bon divertissement.

Nous sommes rentrés à 20h30, et avons dîné à 21 heures Et là, je ne vais pas tarder à aller me coucher, car demain, levée six heures, Chéri et moi allons à Reims, comme un dimanche sur deux.

Chéri vient une fois sur trois, les autres fois j’y vais seule. Chéri a préparé comme à chaque fois un beau plat pour ma mère, ainsi je peux lui surgeler environ une dizaine de barquettes, car elle n’a plus la force de cuisiner, et elle se régale bien mieux avec ça que si je lui achetais des plats tout prêts. Demain, la routine habituelle. On arrive vers 9 heures, on prend un café chez ma mère. Courses. Déjeuner chez ma mère. Ehpad pour passer deux heures avec mon père. Repasser une heure et boire un café chez ma mère. Reprendre le train. Rentrée Paris 19 heures.

Pour finir, je vous montre les repas d’aujourd’hui. Ce matin à 7h30, porridge avec flocons d’avoine, dose de protéines et lait d’amandes. Une demi heure avant la séance, banane et une poignée d’oléagineux.

A 12h15 en arrivant à la salle, j’ai bu un café.

En rentrant du sport, à 14h30, j’ai déjeuné du reste d’omelette et de melon. Pas de collation cet après-midi, la séance pour Mission Impossible était à 17 heures, et je n’avais pas faim ayant déjeuné tardivement. Pour le dîner, ratatouille (oui ma passion pour la ratatouille est toujours intacte), une demi chipolata et une demi saucisse fumée.

Voilà, un chouette samedi qui se finit, je vais me coucher courbaturée mais tellement heureuse ! J’espère que le vôtre s’est bien passé, et je vous souhaite d’ores et déjà un bon dimanche.

Qu’est-ce qu’on mange par ici ?

Hey ! Vous ne pensiez pas que j’allais rester plus de trois jours sans parler de ce que je mange:-)

C’est quand même la base du blog, et pour ainsi dire la base de ma vie. J’ai 55 ans, cela fait 50 ans qu’on m’a fait la première réflexion sur mon poids, 50 ans que mon rapport à l’alimentation n’est pas sain. Je finirai en août pendant les quelques jours où je ne travaille pas la série commencée l’été dernier « j’ai toujours été grosse… obèse ».

Mais pour l’instant, que je vous dise comment je mange. C’est on ne peut plus simple. Paul a calculé par rapport à mon sexe, taille, poids, âge, activité physique, objectifs, les macros nutriments dont j’ai besoin. C’est à dire les GPL (glucides, protéines, lipides) nécessaires chaque jour pour perdre le gras qu’il reste dans mon corps et aider à la prise musculaire en plus des séances.

Il a aussi calculé les micros nutriments (magnésium, zinc, carnitine etc…). Pas la peine que je vous assomme avec les chiffres exacts, le nombre de grammes de GPL dont j’ai besoin chaque jour, puisque ça évolue à chaque bilan trimestriel en fonction de l’évolution de la masse grasse et de la masse musculaire, et que surtout ça dépend vraiment de l’âge, le poids de corps, le sexe, l’activité etc…

Paul a réussi l’exploit de me faire décrocher de la balance. Fut un moment où je me pesais le matin, le soir en rentrant du travail, le soir en me couchant, la nuit si je me levais pour aller aux toilettes… Maintenant je ne me pèse plus seule, uniquement avec lui le premier jour de chaque trimestre. Là, on a exceptionnellement fait une pesée le 30 juin alors qu’il y en avait déjà eu une le premier juin. Nous n’avons pas attendu le premier septembre puisque le 30 juin c’était le bilan des deux ans.

Mais la prochaine pesée complète avec prise de photos, mensurations, calcul de masse hydrique, rétention d’eau, densité osseuse, masse maigre, masse grasse, score métabolique etc… sera donc le premier septembre. Beaucoup de nouveautés d’ailleurs pour le premier septembre, ça aussi il faut que je vous en parle, notre façon de travailler va changer du tout au tout.

Bref, aujourd’hui, je vous dis comment je m’alimente. C’est très simple. A chaque repas GPL (glucides, protéines, lipides). Les glucides, ça peut être des féculents à proprement parler (pomme de terre, pain, pâtes, riz, patate douce…), mais aussi un fruit, qui entre dans la catégorie des glucides. Je suis toujours sur la base de cinq repas par jour. Les trois principaux, une collation le matin, une collation avant le sport. Maintenant que je suis dans la norme (je n’ose pas utiliser le mot « mince »), je peux manger des plaisirs quand je le souhaite.

Hier par exemple au bureau, j’ai accepté un caramel offert par une collègue. De même, je ne suis plus aussi stricte sur le fait d’avoir GPL à chaque repas, l’équilibre se fait sur la journée, voire sur quelques jours. Je suis restée plus de six mois sans dévier d’un millimètre du plan alimentaire, aujourd’hui Paul me pousse à faire des repas plaisirs. Alors je vais au restaurant sans crainte. Ou par exemple manger chez des amis.

Je sais que je peux manger une pizza, un burger, ou tout plat me faisant envie sans crainte de mettre à mal mes résultats. Enfin… je le sais en théorie, en pratique c’est plus compliqué, la peur de regrossir me taraude… En revanche, l’énorme progrès que j’ai fait depuis un an, ce fut un gros gros travail, c’est retrouver la satiété, la vraie. Pas celle que mon cerveau me souffle, genre « allez, tu n’as plus faim, arrête de manger ton plat sinon tu vas grossir », non, la vraie satiété du corps.

Et quand j’ai la sensation de faim, je sais aussi maintenant faire la différence avec la soif, que souvent on confond avec la faim, avec l’envie etc… Et le fait de manger à satiété, et non plus par envie, gourmandise ou je ne sais quel mot employer, et bien oui, je mange beaucoup moins. Je parle de moins manger par rapport aux périodes où je n’étais pas en régime restrictif, les périodes où j’étais obèse et mangeais par envie, par émotion, par fatigue…

Maintenant, quel que soit mon état émotionnel, triste, heureuse, fatiguée, stressée par le travail ou quoique ce soit, je différencie ces émotions du fait de m’alimenter, et je mange juste à satiété. Et je me rends compte que pendant des années et des années j’ai mangé beaucoup trop par rapport aux besoins pour que mon corps fonctionne bien et que je prenne du plaisir. Car j’ai retrouvé aussi la notion de manger par plaisir, pas juste de manger « proprement » pour perdre du poids.

Et trouver cette notion de satiété tout en mêlant plaisir et donner au corps ce dont il a besoin pour fonctionner au mieux, c’est loin, très très loin d’être simple. C’est même excessivement compliqué pour moi qui ai toujours été dans l’excès, l’excès du trop ou du rien. Je ne suis pas encore complètement sereine, comme je viens de l’écrire, la peur de regrossir est toujours là. C’est là-dessus qu’avec Paul je vais beaucoup travailler cette troisième année, en plus des séances de sport. C’est là la clé d’enfin en finir avec le yoyo. Et c’est ce que j’ai toujours raté. A suivre donc.

Allez, je vous montre des exemples de repas de cette semaine, ceux que j’ai pensé à prendre en photo. Il y manque des fruits notamment, en ce moment, nectarines, abricots en plus des melons et pastèques. Je le précise, pour ne pas avoir à le faire à chaque fois, il ne s’agit que de produits frais, que Chéri achète au marché chaque semaine, et cuisine. Pour les salades, c’est moi qui épluche et coupe les légumes, fais la vinaigrette. Quand il s’agira de surgelés ou plats tout prêts, je le préciserai, mais c’est très très rare.

Petit déjeuner d’hier, flocons d’avoine avec une dose de protéines en poudre, du lait d’amande sans sucre ajouté, et hop deux minutes au micro-ondes. J’adore les flocons d’avoine, le porridge. Je vais tester les flocons de riz, je ne connais pas, Paul me dit d’essayer, que c’est très bon et encore plus sain côté nutritionnel que les flocons d’avoine.

Ce matin, un oeuf complet et deux blancs d’oeuf au plat cuits avec de l’huile d’olive. Deux wasas. Une orange. Des oléagineux. Le midi au bureau, le plus souvent une salade. Ici, blanc de poulet, oeuf dur, riz complet, tomate, concombre, échalote, vinaigrette huile d’olive, vinaigre de vin et une cuillère à café de mayonnaise. Une orange.

Une demi-heure avant d’aller au sport, une banane et une poignée d’oléagineux. Le matin en collation, presque systématiquement c’est un shaker de protéines et des amandes ou noix ou noisettes, ou noix de cajou. Une fois cette semaine j’ai mangé une barre protéinée Snickers, gagnée contre Paul qui m’a lancé un défi pompes (yessssssssss je fais maintenant des vraies pompes, pas sur les genoux, et j’en fais beaucoup. C’est le samedi donc demain, le défi pompes:-))

Un soir de la semaine, Chéri a fait rôtir un poulet au four, avec des carottes qui ont braisé dans le plat de cuisson en même temps que le poulet. Des haricots verts sautés dans de l’huile d’olive avec ail et échalotes. Le soir en ce moment, souvent des salades. Ici, laitue, pomme de terre vapeur, tomates, blanc du poulet rôti la veille.

Hier soir, pâtes, poivron, tomates, paprika, aiguillettes de poulet grillées.

Ce midi nous avons déjeuné chez mes beaux-parents, je n’avais donc pas le choix de composer mon menu, mais maintenant que je sais manger à satiété, je n’appréhende plus les repas dont je ne maîtrise pas les éléments. Voilà ce que j’ai mangé. Vous avez une idée des quantités par rapport aux couverts. En entrée, c’était salade de tomates anciennes multicolores et mâche avec pignons de pins. Ensuite, gigot d’agneau, haricots verts plats et flageolets. Je n’ai pas mangé de fromages, vous savez je n’aime pas ça. En dessert ma belle-mère avait fait son fameux gâteau au noix. Deux ingrédients dans ce gâteau. Des noix et du beurre. C’est un régal à l’état pur. Avec de la crème anglaise qui plus est. Je n’avais que relativement peu mangé avant, mais le gâteau étant riche et costaud, j’ai calé à la moitié de ma part.

Ce soir, omelette avec deux oeufs, du lard fumé rapporté d’Alsace, poivron, échalotes, une pomme de terre vapeur. Je n’avais plus faim alors qu’il en restait un bon tiers. Je ne me suis pas forcée, je mangerai ce qui reste demain en rentrant du sport. Si j’ai faim plus tard dans la soirée, je mangerai une nectarine ou du melon.

Voilà, des exemples assez représentatifs de ce que je mange. Je continuerai à vous montrer. Passez une bonne soirée vous tous !

Et encore, je n’étais pas au maximum

Cette photo d’il y a quelques années me fait mal, terriblement mal. Mais il m’est nécessaire de la regarder. Tout comme il m’est nécessaire de regarder la seconde, prise ce matin en partant travailler. J’ai besoin de prendre conscience du volume que j’occupe dans l’espace, mon cerveau ne l’a pas encore réellement intégré.

Je ne sais pas combien je pesais sur cette photo, aux alentours de 105 kilos je pense. J’ai arrêté de me peser à 113 mais je suis sûre que j’ai dû à certains moments frôler les 120+, j’ai déjà été encore plus obèse que sur cette photo.

Je mesure 1m70, j’ai pesé 120 kilos. Y penser, me voir ainsi me déchire.

Aujourd’hui je pèse 50 kilos de moins que quand j’étais au max du max. Aujourd’hui je m’habille en 38-40 contre 54-56. J’ai la masse musculaire et le métabolisme d’une femme sportive de 30 ans.

Cependant je sais que je ne suis pas une mince, je suis une obèse en rémission… Je travaille beaucoup là-dessus. Sur ma perception. Je ne suis plus en colère contre moi. Je ne déteste plus mon corps.

Au contraire, je le respecte, je le remercie de fonctionner si bien après tout ce que je lui ai fait subir. Je pèse moins lourd aujourd’hui que quand j’étais adolescente, je suis infiniment plus dynamique, plus sportive, plus résistante, plus endurante, plus performante dans le travail, j’ai l’esprit plus aiguisé… Finalement je suis la courbe inverse de beaucoup de gens. La plupart ont été minces toute leur vie, et grossissent avec l’âge venant. Cela les rend malheureux car ils ont connu la sensation et le dynamisme de vivre dans un corps de mince.

Moi j’ai toujours été grosse, puis obèse dès un très jeune âge. Et aujourd’hui, à 55 ans, je savoure le bonheur de me sentir bien dans mon corps. Je découvre des fonctions musculaires, des sensations complètement inédites. Je m’émerveille de cette sensation de légèreté, de ne plus être essoufflée, de ne plus transpirer même s’il fait 30 degrés. Et tant de petites choses que je n’ai jamais connues en étant obèse.

Alors laissez-moi me réjouir… Ce n’est pas à vous que je dis ça, c’est ce que je pense chaque jour quand j’entends les réflexions de ceux qui me voient changer physiquement, et me sentir si bien que ça transparaît sur mon sourire…

Pour cela le monde du travail est relativement impitoyable. Comme je ne raconte pas ma vie, beaucoup se chargent de l’inventer. J’ai un cancer en phase terminale, j’ai été opérée d’un by-pass… Et pas un jour sans que quelqu’un ne me dise que j’ai une chance incroyable. Euh… ce n’est pas vraiment de la chance. Chaque matin je me lève à 5h30 pour aller au bureau très tôt, pour en partir à 17h30 et filer au sport. C’est un choix, c’est mon choix, mais ce n’est pas de la chance.

Je n’ai pas maigri d’un coup de baguette magique, mon corps ne s’est pas musclé par l’opération du Saint-Esprit. Parce que chaque soir quand ils me voient quitter le bureau en tenue de sport là ils ne parlent pas de chance, ils disent, oh moi je préfère aller regarder une série sur mon canapé. Chacun fait ce qu’il choisit de faire, mais quand ils me disent le matin que j’ai de la chance, je leur souris et je dis, oui, j’ai de la chance… Je ne perds plus de temps à expliquer, justifier.

Ce qui énerve plus encore mes collègues, c’est quand ils me voient manger. Des salades colorées, dont je me régale. Oui, je me lève si tôt, c’est aussi pour préparer mon déjeuner du midi. Oui ça me prend une demi-heure à 5h30 du matin d’éplucher, couper des légumes pour me faire une jolie salade. Là encore, chacun fait comme il veut. Je me lève à 5h30, arrive au bureau à 7h30, vais au sport, rentre à 19h30-20 heures. Et alors ? Et ils me voient manger à l’occasion un pain au chocolat, un gâteau quand il y a un pot, et là ils me disent, tu vois toi aussi tu manges des trucs qui font grossir mais t’arrêtes pas de maigrir et de te muscler, c’est la preuve que tu es opérée d’un by-pass ou que tu es malade. Et là encore, je leur souris…

Ils n’ont pas la moindre idée de l’énorme travail psychologique que je fais sur moi pour changer mon comportement alimentaire, mais ce n’est pas ça le plus compliqué. Je travaille aussi sur la confiance en moi, sur la capacité à être imperméable à ce que l’on dit ou pense de moi, sur le fait d’accepter mon hypersensibilité et d’en faire une force…

Personne ne sait quand j’arrive en souriant le lundi matin, que mon dimanche, à me lever à six heures, prendre le train pour aller m’occuper de mes parents m’a brisé le coeur et fatiguée… Je les écoute raconter leur week-end, je souris, et c’est bien ainsi. bref, je m’égare.

Aujourd’hui je regarde ces deux photos si différentes, qui pourtant sont « moi ». J’accepte celle que je suis, et surtout celle que j’ai été. Aujourd’hui, je suis juste moi, corps et esprit réconciliés, je suis sur le chemin de l’apaisement. Et ce chemin est beau, tortueux mais beau, c’est le mien, c’est ainsi. Je vais vous expliquer au fil des jours pourquoi cette fois n’est pas comme les autres. Car j’ai déjà fait des régimes, maigri… puis regrossi… puis remaigri… puis regrossi. Aujourd’hui tout est différent, car le changement est bien plus profond qu’une simple transformation physique.

La vie a mis Paul sur mon chemin. Ou mon ange-gardien. Ou je ne sais quoi, mais avec lui, je construis tellement plus qu’une masse musculaire… Allez zou je vous dis à demain. Prenez soin de vous.