Juste un mot les z’amis. Trop de choses à faire, je repars à Charleville dès vendredi après-midi.
La bonne nouvelle, le labo m’a appelée ce matin, je suis Covido négative (je ne sais pas si ça se dit d’ailleurs. Enfin bref, là, en temps réel, je n’ai pas la Covid:-)) Le test PCR indique juste l’état au moment où on le fait, ce n’est pas un test sérologique. Il n’empêche que j’en suis bien heureuse.
Deuxième nouvelle, voilà, c’est fait, je suis la tutrice de mon père. La juge m’a demandé pourquoi mon père avait besoin d’être sous « protection ». J’ai pu parler dix minutes avant d’avoir la voix qui tremble. La juge a alors demandé à la greffière de relire les notes qu’elle avait prises, m’a fait signer. Le jugement définitif d’habilitation familiale prendra effet le 5 novembre. Quelle journée hier ! Six heures de transports (bus, TGV, TER) pour passer six heures à Charleville. En douze heures, la vie d’un homme réduite à une page dans un dossier administratif…
Bon maintenant, focus sur les deux déménagements et le « vidage » de la maison. Mes parents l’ont fait construire en 1966 vous imaginez tout ce qu’il y a dedans, surtout le sous-sol et le grenier… A suivre:-)
Les fins de dimanche sont des moments que j’aime. Des moments doux. Des moments juste pour Chéri et moi. Le week-end s’achève. On est sortis, on a vu des amis, on est allés au ciné, ou je rentre de Charleville et ces quelques heures avant de penser à la semaine qui va commencer sont tout à nous.
J’allume des bougies parfumées, et c’est là que nous que nous discutons le mieux, en faisant des câlins aux chattes, en parlant de nous, de tout, de rien. Puis Chéri prépare le plat du dimanche soir, il adore faire un plat élaboré le dimanche soir. Ce soir, il a cuisiné une pintade aux choux de Bruxelles, carottes, oignons, avec des petites pommes de terre. Il sait comme j’aime ce plat. Et ce week-end nous avons eu plein de temps, coincés que nous étions à la maison:-)
Les week-ends habituels, pendant ce temps où Chéri cuisine, je me fais un masque du visage, je prépare mon carnet de bord pour la semaine à venir. Avec tout ce qui s’est passé dernièrement, je n’ai pas encore eu le temps de vous présenter ce joli carnet de bord (ci-dessus en photo) que j’ai commencé en même temps que j’ai pris mon nouveau poste.
J’ai très envie que ce blog reprenne son cours, vous parler d’alimentation, de sport, de sorties, de doux moments, de rires, de menus plaisirs. Depuis quelques mois le temps m’échappe.
Alors justement, que se passe-t’il avec mes parents ?
Nous avons, depuis plusieurs mois, beaucoup beaucoup travaillé avec mon frère. Nous nous sommes réparti les tâches, moi l’administratif et la tutelle, lui la logistique de tout ce qui concerne Reims. Il va deux fois par semaine déjeuner avec ma mère et rendre visite à mon père. J’y vais un week-end sur deux depuis que je retravaille, et y ai passé la majeure partie de l’été. Il est essentiel pour nous de laisser mes parents le moins possible seuls, de les appeler chaque jour. Surtout ma mère.
Car mon père, dans la clinique où il est, n’est jamais seul, entouré du personnel médical, faisant chaque jour des exercices avec le kiné, l’ergothérapeuthe, l’orthophoniste pour reparler et pouvoir remanger après son AVC. Il ne peut toujours pas boire… Il voit ma mère tous les jours, mon frère deux fois par semaine, moi plusieurs fois par semaine jusque fin août.
Ma mère, en revanche, se sent épouvantablement seule. Terrifiée par l’avenir. Elle oublie de manger, elle est faible, elle oublie tout, se sent un boulet malgré nos dénégations, et pleure chaque jour. Elle ne vit que dans l’attente de nos visites et coups de téléphone. J’ai peur pour elle, seule dans la maison familiale où elle n’a plus envie d’être. Peur qu’elle tombe dans les escaliers, peur quand je l’entends pleurer au téléphone chaque soir.
Alors mon frère et moi avons bousculé toutes les institutions possibles et imaginables, rempli tous les dossiers, visité tous les endroits où nos parents seront bien, et surtout proches géographiquement l’un de l’autre, et de mon frère.
Et enfin, nous avons trouvé. Enfin tous les dossiers sont complets. Enfin tous les médecins valident. Enfin je passe au tribunal mardi et j’aurai la tutelle de mon père. Mon père à qui j’ai expliqué la situation, qui est d’accord pour que nous vendions la maison, qui est d’accord pour aller à Reims, qui est d’accord pour que ma mère vive dans un endroit différent de celui où il sera.
Ce nouveau chapitre qui s’ouvre est effrayant pour nous quatre, mais nous sommes ensemble, nous n’avons jamais autant parlé, nous n’avons jamais autant été soudés. Tous les quatre. Plus Chéri, qui est là, aimant avec mes parents comme s’ils étaient ses propres parents. Nous cinq et personne d’autre. Le choc si violent du mois d’avril (la séparation de mes parents, hospitalisés dans des endroits différents en plein confinement), puis l’AVC de mon père cet été, qui l’a encore amoindri. Ce choc psychologique, le premier, nous l’avons surmonté, ensemble.
Un deuxième nous attend, qui va rendre les trois prochains mois encore plus difficiles. Car ça y est, mon père a fait la visite de pré-admission dans l’EHPAD que nous avons sélectionné, et y sera transféré dans les jours qui viennent. La résidence où ma mère va habiter est à 500 mètres de l’EHPAD de mon père. Ma mère va avoir un petit appartement qui l’enchante, au troisième étage d’une résidence neuve, avec un balcon donnant sur le jardin de la résidence, et au-delà du jardin, sur un parc. Une résidence dans laquelle un gardien est présent 24h/24. A moins de 100 mètres d’une boulangerie et d’un Carrefour Market.
Pour les grosses courses, mon frère les fera. Sa maison est à un kilomètre de l’EHPAD et de la résidence de ma mère. Tout cela est à deux arrêts de tramway de la gare de Reims. Gare de Reims que je mets 45 minutes à rejoindre en TGV depuis la gare de l’Est, distante de chez nous de 4 stations de métro. On a beaucoup réfléchi, beaucoup consulté mes parents, la psy de la clinique où est mon père.
Sur le papier tout cela est parfait. Dans les faits, nous savons, le personnel soignant nous y a préparé, que cela va être quelques semaines terriblement éprouvantes. Mes parents sont mariés depuis 63 ans, mais savent maintenant qu’ils ne vivront plus ensemble. Ils vont quitter la ville où ils ont passé leur vie. Ils en sont contents mais cela reste néanmoins effrayant et douloureux pour eux. Ma mère est enthousiaste de ne plus avoir à s’occuper de la maison, de sentir qu’elle sera si proche de chez mon frère, que je vais m’occuper de tous les papiers… Car elle ne sort plus, ne va plus se promener en ville, uniquement avec mon frère ou moi. Le reste du temps sa fatigue la force à rester à la maison. Mon père est content de se rapprocher de nous, rassuré de savoir que jamais nous ne l’abandonnerons, qu’il nous verra encore plus, et qu’il verra aussi sa petit-fille plus souvent.
Ce qui s’annonce difficile pour les semaines à venir, bon évidemment c’est la vente de la maison, et la vider. Mais surtout, plus que tout, c’est mon père que nous allons devoir ménager à l’extrême. En cinq mois il s’est beaucoup attaché au personnel de la clinique de Charleville, il connaît bien chaque membre de l’équipe, et sa démence vasculaire le porte à penser qu’il est à l’hôtel, et particulièrement bien soigné car il est le client préféré des patrons. Il voudrait d’ailleurs me réserver une chambre dans cet hôtel pour que j’y vive avec lui.
Alors le séparer de cette équipe de soignants, l’habituer à une nouvelle chambre, de nouveaux visages s’occupant de lui au quotidien, le neurologue et la psy nous ont prévenus que les premières semaines vont être très très difficiles. Et particulièrement pour moi, ils ont remarqué que je suis celle qui souffre le plus psychologiquement de l’état de mon père.
Aussi étrange que cela paraisse, je suis celle qui réussit à comprendre mon père (qui parle très très mal depuis l’AVC), celle qui réussit à entrer dans la réalité qu’il se crée, et nous développons une relation très profonde, si étrange que cela puisse paraître, à moi la première. La directrice de l’EHPAD aussi m’a dit que ça va être aussi difficile pour moi.
Cet EHPAD, évidemment reste un EHPAD, mais les chambres sont belles, personnalisables, spacieuses. Dans le salon commun il y a un immense arbre à chat. Le chat se promène là où il veut, les pensionnaires ont l’air ravi d’avoir ce petit compagnon. Il y a un grand jardin… La cuisine est faite sur place par un cuisinier, ce ne sont pas des plats tout faits, livrés à réchauffer. Et surtout, cela permettra à mes parents de passer tous les après-midis ensemble, à mon frère d’y aller tous les deux jours, à moi d’y aller chaque semaine.
Bref, je ne vais pas ouvrir un débat sur les EHPAD. Bien sûr qu’il y a matière à polémiquer, et surtout matière à s’indigner du coût, je ne sais pas comment font les gens n’ayant pas d’économies, de maison à vendre, d’enfants pouvant payer… Je ne sais pas, et je n’ai pas la force de me révolter, j’ai juste envie de m’occuper de mes parents. Bien évidemment personne n’a envie de finir sa vie dans un EHPAD et personne n’a envie d’y mettre ses parents. Mais quand il n’y a pas d’autres solutions, que les aides à domicile, ou même l’HAD (hospitalisation à domicile) ne suffisent plus, quand le conjoint, âgé et épuisé ne peut pas rester éveiller 24 sur 24, que faisons-nous ? Je sais comme les EHPAD ont mauvaise presse, c’est pour cela que nous avons choisi celui nous paraissant le moins déshumanisé, très haut de gamme, avec du personnel diplômé médicalement, bref, on fait ce qu’on peut voyez-vous… Et ceux qui jugent, et bien nous en reparlerons quand ils seront confrontés à la situation… Mon père m’a dit il y a quelques mois qu’il aimerait mourir, se suicider, mais n’en a pas le courage. Je connais plusieurs personnes disant cela, qu’elles se suicideront pour ne pas finir en maison de retraite, or, je constate aussi que plus on vieillit, plus on s’accroche à la vie, et peu nombreux sont ceux qui passent à l’acte. J’entends tous les débats, les jugements sur la façon de traiter les personnes âgées. De par mon nouveau travail, j’assiste à des réunions sur la création de la 5e branche de la Sécurité Sociale, celle de la dépendance et du grand âge. J’ai eu l’opportunité d’assister à des débats entre ministres et patrons de la sécu sur le traitement des personnes âgées dépendantes, handicapées intellectuelles… Et malheureusement il n’y aura pas de changement avant bien longtemps j’en ai peur. Alors, encore une fois, je me garde de juger trop vite. Les jugements, le cynisme, les donneurs de leçon j’en entends tellement… Et je laisse glisser, je ne perdrai plus jamais mon énergie à me justifier, je fais ce que je peux, malheureusement pas forcément ce que je voudrais, et ce n’est déjà pas si mal
J’écris ici la situation telle que je la ressens, je suis la fille aimante, brisée de chagrin et terriblement épuisée de parents terriblement désorientés. Alors nous essayons d’organiser la plus douce et confortable fin de vie qu’il nous est possible à mon frère et à moi pour nos parents.
Je ne sais pas si mes larmes cesseront de couler comme elles coulent chaque jour depuis ce p… de 22 avril. Je ne sais pas si j’aurai encore une seule nuit de vrai bon sommeil sans m’angoisser pour mes parents. Je ne sais pas si je vais enfin trouver l’apaisement. Je ne sais pas si je vais réussir ma période d’essai dans ce nouveau travail qui est celui qui m’intéresse de plus de tous ceux que j’ai faits au long de ma vie. Je ne sais pas quand je vais retrouver le temps de venir vous écrire chaque jour à nouveau.
Heureusement Chéri est là, Chéri qui ne m’en veut pas de partir un week-end sur deux. Chéri qui ne m’en veut pas de me lever à cinq heures du matin pour aller faire du sport de six heures à sept heures puis filer au travail. Et qui ne m’en veut pas non plus d’aller au stade de 20h15 à 21h15, de rentrer du sport à 21h40 et qui m’attend patiemment en ayant préparé le dîner. Chéri qui comprend que j’irai une journée par semaine à Reims, qui viendra avec moi une fois toutes les deux semaines.
Et heureusement j’ai le sport, et Philippe, qui me fait des super séances, adaptées à mon état de fatigue et à mon état psychologique. Voilà toutes les raisons pour lesquelles j’ai peu écrit ces dernières semaines… le temps m’échappe.
Finalement, ce week-end coincée ici pour passer le test Covid aura eu ça de bénéfique que j’ai dormi, vous ai écrit:-) J’espère que vous allez tous bien ?
Alors, ce test Covid. Hier matin, je me suis levée à 5h45 et à 6h30 pile j’étais devant la porte du labo qui ouvre à huit heures. Il y avait déjà huit personnes qui attendaient. Au fil des minutes les gens arrivaient, arrivaient, et à 7h45, un quart d’heure avant l’ouverture, nous étions déjà 100…
Comment je sais ? J’ai compté, ça m’a occupée. A 8 heures un peu passées, une infirmière est passée dans la file, vérifier les ordonnances et cartes vitales. Ça a commencé à s’agiter, plusieurs personnes n’avaient pas d’ordonnance, ne savaient pas qu’il en fallait une… Oui jusqu’à la semaine dernière il n’en fallait pas, mais maintenant il en faut une…
Oui, les consignes changent toutes les semaines, faut suivre… Enfin bref, les gens commençaient à s’énerver. Heureusement, contrairement à jeudi et vendredi, samedi matin il ne pleuvait pas. En revanche à 6h30 quand j’ai commencé à attendre, il faisait six degrés. Au bout de deux heures immobiles dans le froid j’étais frigorifiée…
A 8h30, après avoir installé la « tente de prélèvements » sur le trottoir, ils ont commencé à nous laisser entrer deux par deux dans le labo, pour faire l’inscription, passer la carte vitale, photocopier l’ordonnance. Puis, à nouveau la queue sur le trottoir pour accéder à la petite tente qu’ils venaient d’installer.
Arrivée à 6h30, j’ai pénétré dans la mini-tente à 8h45. Je me suis assise sur la chaise en plastique, me disant « super, le prélèvement est fait sur le trottoir, à la vue des passants et des gens faisant la queue devant le labo ». Oui je suis sans-doute pénible mais je n’avais pas envie que ce soit ainsi fait devant tout le monde. Déjà que je ne mange jamais dans la rue, je ne téléphone pas dans la rue pour ne pas raconter ma vie en public, alors, pencher la tête pour qu’on m’enfonce un bâtonnet au fond du nez sur un bout de trottoir, oui, ça m’ennuie…
Mais enfin, je n’ai rien dit et me suis assise sagement. Je n’ai même pas eu à enlever le masque, la dame du labo l’a juste baissé un peu. Elle m’a prévenue que ça allait être désagréable, que je devais essayer de me détendre, de ne pas plisser les yeux ni bouger. Elle a enfoncé le bâtonnet dans la première narine, jusqu’au cerveau j’ai eu l’impression:-) puis elle l’a tourné pendant une dizaine de secondes. Elle a fait la même chose dans l’autre narine.
Une trentaine de secondes en tout et pour tout. Je confirme que ça ne fait pas mal mais que c’est très désagréable cette sensation. Pendant quelques heures j’ai senti une petite irritation dans le nez et ai beaucoup éternué, mais enfin, pas de douleur. Je recevrai le résultat par mail lundi soir ou mardi matin, heureusement que ma généraliste a marqué « urgent » sur l’ordonnance, sinon le résultat prend quatre à cinq jours.
Au plus tard je devrais donc avoir le résultat quand je serai dans le train mardi matin pour aller au tribunal. J’ai aussi appris d’un ami DAF (directeur administratif et financier) dans une grosse société que si l’on ne communique pas les résultats à notre travail, on est licencié pour faute grave. Ce fut le cas le mois dernier dans sa société, un salarié positif ne l’a pas dit et a été licencié. Evidemment c’est mieux de signaler quand on est positif, pour que les collègues se fassent tester, après, on peut discuter du bien-fondé. Enfin, on peut discuter de tout…
Tout ce qui touche à la Covid est inédit, alors on peut penser que certaines décisions des autorités sont bonnes ou pas, moi j’évite de juger à l’emporte pièce, c’est tellement facile… Que ferions-nous à la place des décideurs ? C’est facile de juger et dire « Yaka faire ça », « ils sont cons » quand on est tranquillement installés entre amis, peut-être moins facile quand on a toutes ces responsabilités… Je ne dis en aucun cas ce que j’approuve ou n’approuve pas ce qui est fait, certaines décisions me touchent et m’exaspèrent, j’essaie juste de ne pas traiter les gens de « cons » et d' »incapables » trop vite.
Enfin bref, j’ai passé le test, j’ai fait au plus vite que je pouvais pour ne pas rester bloquée confinée dans les prochains jours… A défaut d’avoir la Covid, ce dont je suis certaine, c’est que ces deux heures immobiles dans le froid m’ont fait attraper un rhume c’est bien bête:-)
Je n’ai pas pu aller à Charleville comme prévu cet après-midi. Ce matin je suis allée au bureau, et suis rentrée prendre ma valise pour aller à la gare en bus. Entre parenthèse, ça fait pile un mois que j’ai commencé et je suis toujours émerveillée de ne pas travailler le vendredi après-midi.
10 minutes avant que je parte, la DRH m’appelle… Lundi, dans le cadre du parcours d’intégration de mon nouveau travail, je suis allée visiter un de leurs établissements dans les Yvelines. J’y suis allée avec cinq autres nouveaux embauchés. Naturellement lors de la visite nous étions tous masqués, nous venant du siège comme tous ceux travaillant dans cet établissement. Mardi, l’un de mes collègues appelle, en arrêt maladie car courbatu, fiévreux, toussant, bref les symptômes que nous connaissons tous trop bien. Il a fait le test PCR dès mardi et a eu les résultat cet après-midi. Et bim, il a bel et bien la Covid.
Donc, la DRH m’appelle illico après l’appel de Grégory et me dit que comme mes quatre autres collègues du siège et tous ceux de l’établissement des Yvelines, nous sommes des cas contact. La procédure pour les cas contact ? Faire le test, et rester confiné en attendant le résultat.
Immédiatement j’ai pensé à mardi, ce mardi 29 si important, où je dois faire un aller-retour à Charleville pour l’audience devant le juge des tutelles. J’ai aussi pensé que ça me fait chier de ne pas aller travailler lundi, mais ça m’a paru moins important que louper la convocation du tribunal. J’ai tout de suite appelé ma mère pour la prévenir que je ne viens pas ce week-end, je ne vais pas prendre le risque de la rendre malade, ni d’aller voir mon père à la clinique… Puis j’ai appelé ma généraliste, qui m’a dit de passer immédiatement chercher une ordonnance.
Je lui ai parlé du rendez-vous de mardi et elle a marqué sur l’ordonnance que c’est une urgence, que je dois avoir les résultats le lendemain et non en quatre jours. Je suis ensuite allée au labo près de chez nous, où je vois chaque matin en partant travailler une file d’attente de plusieurs dizaines, voire centaines de personnes… Malheureusement ils arrêtent de faire les tests à midi. Je suis allée dans deux autres labos du quartier, même chose. Je vais donc y aller demain matin. Le labo ouvre à huit heures, mais je vois bien le matin en partant au travail qu’à 8h15-30 il y a déjà cette immense queue. Donc demain matin je vais aller devant l’entrée du labo dès 6h30 en espérant qu’il n’y aura pas déjà trop de monde à la porte une heure et demi avant l’ouverture.
Puis, à 17h30 la DRH me rappelle. Elle a appelé le ministère de la santé pour être sûre que la procédure n’a pas changé, puisque en ce qui concerne la Covid tout change chaque semaine en ce moment. Et bien si, la procédure a changé. Je dois faire le test, et prévenir ceux que j’ai côtoyés cette semaine entre lundi et ce midi (en ce qui me concerne, Chéri et le prof de sport, c’est tout. Chéri va d’ailleurs venir faire le test avec moi). Mais, comme je ne suis pas un cas contact rapproché -c’est à dire qu’en présence de ce collègue j’ai toujours eu mon masque, on ne s’est pas embrassés, serrés dans les bras, ni parlé sans masque – et bien en attendant le résultat du test, je peux aller travailler, et surtout, je peux aller au tribunal. OUF !!!!!!!!! Bon pas la peine de provoquer le danger non plus, ce week-end Chéri et moi allons donc rester tranquillement à la maison. Lundi, je ne sortirai pas de mon bureau. Je n’irai pas à la machine à café, pas grave pour mon café du matin et les thés de la journée, je peux m’en passer une journée.
Mardi je ne mettrai pas de masque en tissu comme d’habitude, masque que je garde la journée entière. Je mettrai des masques chirurgicaux que je changerai toutes les trois heures, et resterai à bonne distance de tout le monde au tribunal. Dans le train, j’ai pris une « place isolée ». Mon collègue positif a 25 ans, fait partie de ces jeunes gens qui pensent être à l’abri et sort chaque soir sans masque… Voilà voilà… Enfin, je ne vais pas perdre mon énergie à polémiquer ni à me plaindre, j’ai bien d’autres raisons d’utiliser mon énergie. C’est juste dommage parce que justement ne voulant pas risquer de l’attraper pour ne pas rendre mes parents malades, je prends tellement de précautions, renonçant à certains plaisirs et sorties…
Nous devions ce week-end avec mon frère préparer les cartons de déménagement de ma mère, tant pis mon frère les fera, et moi j’irai en faire le week-end prochain, en espérant ne pas être testée positive d’ici là. Il y a très peu de chances que je le sois m’a dit ma généraliste. D’abord je n’ai pas parlé de près à mon collègue, nous étions masqués tous les deux et surtout, nous sommes vendredi et elle pense que j’aurais déjà des symptômes si je l’avais. Bref, on verra…
Juste ça me rend triste de ne pas aller voir mes parents, je sais qu’ils attendent mes visites avec tellement d’impatience… Heureusement, dans un mois maximum ils seront à Reims, je pourrai y aller plus souvent que toutes les deux semaines, Reims n’est qu’à 45 minutes de TGV. J’irai plus souvent, et ferai l’aller-retour dans la journée.
Enfin voilà, j’ai ainsi l’occasion de vous avoir écrit ce soir, la preuve que dans chaque situation on peut trouver du positif:-) J’espère que vous allez tous bien. Pensez à moi demain matin, quand on va me farfouiller le nez avec le grand coton tige:-))
Tout arrive en même temps pour mes parents. DéménagementS à organiser, vendre la maison, installer mon père, installer ma mère. Leurs logements respectifs sont trouvés. Gérer toutes les démarches, les allers-retours, le nouveau travail…
Mais je vais y arriver, et venir vous raconter:-) Ne vous inquiétez pas, tout va aussi bien qu’il est possible dans cette situation.
Le week-end a donc commencé vendredi à 13h30, non mais c’est incroyable ça, je n’y suis pas encore habituée:-) La semaine de travail, cette deuxième semaine a passé à la vitesse de l’éclair ! J’aime beaucoup la petite rue où je travaille. Elle est rigolote cette petite rue. Il n’y a aucun commerce, aucune boutique mais il y a… un tatoueur. Un tatoueur à cet endroit c’est surprenant:-).
Donc vendredi à 13h30, je quitte le bureau, et je suis allée chez la manucure. J’ai choisi un vernis bordeaux, je n’avais jamais mis de bordeaux, je me disais que ça fait vieillot le bordeaux, mais en fait non, je trouve carrément cette couleur élégante sur les ongles.
Samedi tranquille. Réveillée à sept heures passées (et ce matin à neuf heures), j’ai l’impression que le sommeil commence à revenir. Nous sommes allés faire les courses avec Chéri. Alors que nous rentrions, le facteur m’a déposé un colis. Et quel colis ! Une tasse à café et une tasse à thé/tisane, envoyé par l’une d’entre vous. Merci mille fois !!!!!!!!!! Je vais les emporter au bureau dès demain:-) Elles sont trop belles, merci encore !
Puis j’ai passé l’après-midi seule à la maison, Chéri étant à son Festival. J’en ai profité pour regarder une série, lire. Et j’ai pris mes billets de train pour la semaine de thalasso d’octobre. Une semaine de thalasso à Roscoff avec ma jolie Karin:-) Il y a deux ans nous sommes allées à Pornic, il y a quatre ans à Pornic aussi. C’est tellement génial cette semaine de thalasso que nous nous offrons tous les deux ans, entre filles. Aujourd’hui, Chéri est allé au marché ce matin, puis est parti au Festival. J’ai quant à moi rejoint deux amies, dont une que je n’avais pas vue depuis janvier.
Nous avions rendez-vous à Opéra pour aller au Paradis du Fruit. J’ai fait une partie du trajet à pieds, et en passant devant les Galeries Lafayette et les nombreuses boutiques de chaussures des rues commerçantes dans ce quartier, j’ai constaté que toutes les vitrines sont emplies de bottines. Cool que les bottines soient tendance pour l’automne et l’hiver qui arrivent, j’en ai cinq paires, de couleurs différentes, pas besoin d’acheter des chaussures cet hiver.
Et ça m’arrange bien, autant j’aime les sacs à main, autant les chaussures ne m’intéressent pas, et comme j’ai les pieds ultra sensibles, j’ai du mal à trouver des chaussures qui ne me fassent pas d’ampoules et me permettent de marcher au long de la journée.
Nous sommes restées au paradis du Fruit de 13 heures à 17h30, à discuter encore et encore, à rire… Ça fait du bien les journées entre copines ! J’ai bu mon cocktail préféré de fruits pressés minute, kiwi, orange, pamplemousse, citron. Puis pris une assiette « trois saveurs ». J’ai choisi du tarama avec blini, sashimis de saumon et pita pastrami-cheddar. En accompagnement, salade verte et coleslaw. J’adore leurs formules, composer notre assiette de petites choses en choisissant parmi plein de saveurs, en petites portion. Pour finir un cornet surprise d’amour. Dans le cornet, morceaux de banane et fraises Mara des bois. Pour le parfum de glace, j’ai choisi café. Et pour clore cet agréable déjeuner, un thé à la menthe très bon, en feuilles. Maroc’N Roll s’appelle le thé:-)
Je suis rentrée en métro à presque 18 heures, et j’ai le plaisir de passer la soirée avec Chéri, rentré tôt du Festival:-) J’ai allumé des bougies, je le fais presque tous les soirs, ça fait une jolie lumière et ça sent bon et j’ai fait mes deux masques, visage et yeux (sur peau soigneusement démaquillée et nettoyée naturellement). Ca devient mon rituel du dimanche soir, et ça détend totalement.
Je suis détendue, reposée, heureuse d’aller travailler demain.
J’espère que vous avez passé un tout aussi bon week-end. Passez une douce soirée:-)