Me voici. Pas fière. Voilà six bons mois que je ne suis pas venue.
Pas que l’envie m’en ait manqué. Chaque jour je me suis dit que j’allais pouvoir écrire, chaque jour je ne l’ai pas fait. Emprisonnée dans un tourbillon qui me dépasse.
Ceci n’excuse rien. J’aurais pu, j’aurais dû trouver ne serait ce que dix minutes pour vous dire « excusez-moi, je vais bien, juste je suis prise à autre chose qui m’encombre l’esprit ». Alors je ne peux que vous prier de bien vouloir m’excuser.
D’autant que nombre d’entre vous ont pris la peine de m’écrire en privé pour demander des nouvelles (ou m’engueuler). Je sais que lorsqu’on suit un blog on a l’impression de se connaître, on fait réellement partie de la vie des uns et des autres, on s’inquiète quand on n’a pas de nouvelles.
Alors vraiment, je vous prie de m’excuser de vous avoir laissés sans nouvelles. Je vais bien. Enfin, à peu près. En fait, pas trop trop bien. Je vais très bien physiquement, j’ai récupéré parfaitement de mon opération, et suis en meilleure condition physique que jamais. C’est moralement que c’est un peu plus compliqué, je vous expliquerai plus tard. Mais globalement tout va bien.
Chéri aussi va bien. Il s’est bien remis de ses deux interventions cardiaques, a repris le travail. Du côté de mes parents, et bien, ils vieillissent… Ma mère a fêté ses 86 ans, mon père aura 88 la semaine prochaine. Physiquement mon père va bien, mentalement il est enfermé dans son monde, plus ou moins selon les jours. Ma mère c’est plus délicat. Elle a fait plusieurs séjours à l’hôpital, souffre terriblement de l’arthrose du dos. Une de ses vertèbres s’est fracturée, en ce moment elle ne peut plus bouger.
Je n’abandonne ni ne ferme le blog. Il me tient trop à coeur. Vous comptez trop pour moi. Je ne promets pas de venir chaque jour. Je ne vais pas promettre ce que je ne pourrai pas tenir. Mais je ne ferme pas le blog. Et je vais vous écrire, vous raconter, j’évolue, je travaille dur sur mon mental pour enfin trouver l’apaisement. Je suis pratiquement au bout de mon parcours de poids, j’ai atteint une forme physique et une silhouette que je n’avais jamais eues, reste à les aligner avec l’apaisement psychologique.
Encore une fois je vous demande de pardonner ces six mois sans nouvelles, j’ai honte quand je vois comme vous vous êtes inquiétés. Et je vous remercie d’être là avec moi, pour tout partager.
Je vous dis à très vite. Demain je vais à Reims, ça ne change pas. La semaine prochaine je pars à Nantes pour le Congrès annuel de mon boulot.
Prenez soin de vous, dites-moi si vous allez bien.
Tout va trop vite, beaucoup trop vite. Les journées s’enchaînent, les week-ends filent… Après un samedi tout calme, je me suis réveillée à 8 heures dimanche. Pris mon petit déjeuner, et ai pris le temps de ne rien faire. Parce que là vraiment, ne rien faire pendant deux heures, c’est ça le luxe, le vrai.
Nous sommes allés au théâtre, voir une très jolie pièce, Les Humains. Très réussie ! Chéri n’était pas trop fatigué, il se sent mieux de jour en jour.
Lundi a été une rude journée au boulot. Comme c’est le seul jour où je ne vais au sport après le travail, j’en profite pour rester tard au bureau et avancer un maximum. Mais je n’ai pas vu l’heure. Total, 7h30, 19h30. Hier j’ai mangé…
A 5h30, des pancakes.
A 9h30, une barre et demi protéinée, 30 grammes de banane, 5 grammes d’oléagineux.
Au déjeuner, 100 grammes d’aiguillettes de poulet grillées, 100 grammes de riz complet, 125 grammes de tomates cerises, à peine cuites dans une cuillère à café d’huile d’olive. Je les ai fait cuire deux minutes le matin en préparant mon petit déjeuner, j’adore les tomates ainsi préparées. Je vous montre toujours sur les assiettes de la cuisine du bureau, pour mieux se rendre compte de la quantité.
A 17 heures, à nouveau une barre et demi, banane, oléagineux.
Et hier soir, Chéri a fait un poulet au four, avec des petites pommes de terre dans le plat. Et des champignons avec de l’ail.
Plus les jours passent, plus je mange simplement. Des produits frais, bruts… J’arrive au jour 30 de mon programme alimentaire, je veux continuer ainsi jusqu’à éliminer les derniers kilos de gras. Ce ne devrait pas être trop long. Ensuite, arrivera toute la phase de stabilisation, la fameuse phase de stabilisation, phase que je n’ai jamais réussie. JAMAIS je n’ai réussi à maintenir mon poids durablement.
Cette fois, je ne me laisse pas le choix… Je suis entrée en pré-ménopause, ça va devenir de plus en plus difficile de perdre du gras, de faire de gros efforts physiques lors des séances, alors, je ne pourrai plus, une fois encore, m’atteler à perdre des kilos. Ni physiquement, et surtout, ni mentalement.
Je veux vieillir sereinement, et mince. J’arrive tranquillement à un poids que je faisais à 13 ans. Je vous dirai mon poids quand il sera stable. A 13 ans j’avais déjà ma taille adulte, et j’étais en tout petit surpoids. Et j’arrive tranquillement à un taux de masse grasse bas. Je ne peux pas écrire taux de masse grasse le plus bas de ma vie, puisque jamais mon taux de masse grasse n’avait été évalué avec de vrais outils précis…
Bref, jusqu’à atteinte de mon objectif, je continue à manger très simplement, basiquement même, des produits bruts, très peu cuisinés, à index glycémique bas. En revanche je mange davantage que ces dernières années. Ce sont les collations qui changent tout… Les collations sont riches en macro-nutriments et en calories.
Aujourd’hui, mangé… A 5h30, un oeuf plus trois blancs, 40 grammes de pain intégral, 10 grammes de Primevère, un demi pamplemousse.
Pas de collation ce matin, j’étais en réunion ininterrompue de 8 heures à 11h30. J’ai déjeuné à 13 heures, 70 grammes d’aiguillettes de poulet qui restaient, un oeuf dur, laitue, concombre, riz complet.
A 16h30, une barre et demi de protéines, banane, oléagineux.
Ce soir en rentrant du sport, 100 grammes de pâtes complètes, 125 grammes de chou-fleur, deux oeufs au plat plus un blanc.
Sur ce, je vais me coucher, besoin de dormir, et je vous souhaite une bonne nuit. N’oubliez jamais de prendre soin de vous et de ceux que vous aimez.
Voilà ce que m’a dit le Coach pendant notre séance de cet après-midi. Il est vrai que cette semaine a été cahotique, et j’ai moins mangé que je ne le devrais. Hier encore, et aujourd’hui, ce fut moins que prévu. Je vous montre.
Hier matin à 5h30, gâteau de flocons d’avoine. J’aime beaucoup ces petites assiettes à dessert, en porcelaine de Gien, j’en suis folle, je me les suis offertes il y a peu.
A 11h30, deux heures et demi avant la séance de sport, collation. Une barre protéinée, une banane entière et 20 grammes d’oléagineux. Collation plus importante que d’habitude, puisqu’elle fait également office de déjeuner. Je sais que c’est bancal le vendredi, mais impossible pour moi de prendre un vrai déjeuner une heure ou deux avant la séance de sport sinon j’ai des désordres intestinaux qui gâchent la séance. J’aime réellement faire mes séances en me sentant légère, sans être en phase de digestion.
La séance a duré une heure et demi et non une heure, et le temps de rentrer, de prendre ma douche il était 17 heures. Puis je suis allée faire les coures, Chéri ne pouvant rien porter pendant deux semaines. Alors oui j’aurais dû prendre une collation, mais je ne l’ai pas fait.
En revanche, j’ai fait un beau marché. Une laitue, salsifis, patate douce, un chou-fleur, des petits pois, des tomates coeur de boeuf, un concombre, de quoi manger des légumes que j’aime pour la semaine à venir. En rentrant des courses à 18 heures, je me suis posée la question de prendre une petite collation, mais le temps de réfléchir à ça, je me suis endormie sur le canapé, et réveillée à 19 heures. La question de la collation ne se posait donc plus.
Nous avons dîné tôt, steak haché et salsifis pour moi. Pas de féculents encore une fois… cette semaine a été anarchique… J’avais juste envie de dormir, la semaine a été trop riche en émotions, et surtout en fatigue physique. Alors oui j’ai trop peu mangé…
Je me suis couchée à 23 heures, et réveillée ce matin à 10 heures. Peu fréquent que je fasse d’aussi longues nuits, et j’aime quand je dors ainsi longtemps, c’est tellement agréable de bien dormir.
J’ai pris mon petit déjeuner à 10h30, un oeuf entier plus trois blancs, 40 grammes de pain complet, un demi pamplemousse.
Aujourd’hui encore journée bancale côté repas, ma séance étant à 13h30, il est évident qu’en prenant mon petit déjeuner à 10h30 je n’allais pas prendre de collation ou de déjeuner juste avant la séance. Le coach est arrivé un peu en retard à la séance qui n’a commencé qu’à 14 heures. En l’attendant j’ai bu un café. j’aime bien boire un café à la salle, je m’y sens comme chez moi. C’est beau, c’est dynamisant tout en étant apaisant.
Nous avons fait la quatrième séance de muscu de la semaine. Les bras, biceps et triceps. Pour cette séance encore, Paul a augmenté les charges, et tout est passé, sauf le tout dernier exercice, j’avais tout donné, je n’avais plus de forces, rien, vidée.
Le coach m’a dit à la fin que la semaine a été belle, très belle, on a augmenté les charges pour chaque partie du corps. On a repris le 17 août, et en deux mois, non seulement j’ai retrouvé le niveau d’avant opération, mais je l’ai dépassé. Comme m’a dit le coach, ces deux mois ont été plus qu’intenses, on a travaillé très dur. Et on va progresser encore ! Venir à bout de la masse grasse, et définir la silhouette selon nos objectifs:-))))))))))
Le coach m’a aussi dit de manger plus, de vraiment bien respecter le plan. Cette semaine n’a certes pas été simple, trop émotionnelle, je n’avais pas envie de manger, mais la semaine prochaine il faut revenir dans les clous et manger davantage. En rentrant, à 16 heures, j’ai mangé une banane et 15 grammes d’oléagineux. Pas de shaker ni de barre protéinée, pas assez faim.
J’ai pris une douche bien chaude, pour détendre mes muscles douloureux, ai fait un gommage du visage, un gommage du corps au savon noir. Puis me suis massée avec un baume, et la journée était déjà bien avancée.
C’est cool de se lever tard, mais de fait ensuite la journée passe beaucoup trop vite. C’est pour ça que j’aime tant me lever tôt, j’aime les petits matins… Mais parfois il faut savoir juste se reposer, et récupérer. La récupération fait partie intégrante du processus d’amincissement, de fabrication de la masse musculaire…
Pour continuer cette journée de repos, nous avons regardé avec Chéri des épisodes de Staircase, la série que nous regardons en ce moment. Et qui nous tient en haleine… J’ai fait un dîner un peu plus copieux sur les conseils (injonction;-)) du Coach;-)
Deux oeufs durs, deux tranches de blanc de poulet, laitue, tomate, concombre, riz complet. Vinaigrette avec vinaigre de vin, huile d’olive, 5 grammes de mayonnaise, poivre, pas de sel.
J’aime vraiment les salades composées, ça revient souvent dans mes choix de menus. Ca va se tasser, ce n’est plus guère la saison, alors j’en profite encore un tout petit peu. Ce soir, j’ai mélangé laitue, tomates, concombre, alors qu’avec mon plan alimentaire, il faut éviter de mélanger les légumes, puisqu’on suit les index glycémiques de chaque, et que de ces index découle la quantité de chaque légume.
Enfin ce soir, je devais manger davantage, davantage en quantité, davantage de glucides, davantage de lipides, davantage de calories, alors c’est ce que j’ai fait.
Et comment va Chéri ? Il se sent bien, vraiment. Il est donc rentré jeudi. A dormi 14 heures la nuit de jeudi et fait trois heures de sieste vendredi. Il a dormi 11 heures la nuit dernière, de vendredi à samedi. Et a fait la sieste pendant que j’étais au sport, de 13 heures à 16 heures. Il n’a pas de douleurs, juste un tiraillement au niveau de l’artère fémorale. Il marche un peu chaque jour. Il se repose.
Demain nous allons au théâtre, en matinée. S’il se sent trop fatigué nous rentrerons en taxi. Il a envie de sortir un peu, alors théâtre en matinée, ce sera bien. Je vous souhaite une bonne soirée. Prenez soin de vous.
Hier soir, je suis allée voir Chéri. Il va plutôt bien. Il était bien réveillé, les idées claires, n’éprouvant de douleur nulle part. Le chirurgien a dit que l’opération s’est bien passée. Une IRM de contrôle ce matin, et Chéri est sorti de la clinique cet après-midi. 15 jours de repos, sans rien porter, sans trop marcher ni solliciter sa jambe. Ils sont passés par l’artère fémorale pour accéder au cœur, alors la jambe doit se remettre. Il a un gros pansement compressif. Et ne pas faire d’effort côté cardio pendant ces deux semaines.
Il était heureux de rentrer à la maison, et moi tout aussi heureuse qu’il rentre. Deux nuits l’un sans l’autre, c’est compliqué pour nous:-) Le chirurgien a appelé en fin d’après-midi pour dire à Chéri que les résultats de l’IRM sont moyens et qu’il doit retourner la clinique la semaine prochaine… On va essayer de ne pas trop y penser…
Hier soir, je suis rentrée de la clinique à 21 heures et n’ai pas dîné. Je n’avais ni faim, ni envie de manger. Juste envie de prendre une douche chaude et de dormir. Loupé, j’ai peu et mal dormi… C’est pour cela que j’ai l’impression que cette semaine se traîne. Pas dormi les nuits de lundi, mardi, mercredi… Ça devrait aller mieux ce soir.
Hier, voilà ce que j’ai mangé. A 5h30, un œuf et trois blancs, 40 grammes de pain avec Primevère, un demi pamplemousse.
A 10 heures, un shaker de protéines avec 120 grammes de banane et des oléagineux.
A 13h30, les restes de la veille, aiguillette de poulet, complétée de jambon de poulet, riz complet, courgettes.
A 16h30, une barre et demi de protéines, 30 grammes de banane, 5 grammes de noisettes.
Et donc, pas de dîner. Ce matin, je me suis levée avant cinq heures, et ai juste bu un café, toujours pas faim.
En revanche, j’ai eu faim à 9h30, j’ai pris un shaker de protéines, 120 grammes de banane et 10 grammes d’oléagineux.
A 13 heures, 100 grammes de truite fumée, salade verte, tomates cerises, et deux wasas. Vinaigrette avec vinaigre de vin, une cuillère à café d’huile et 5 grammes de mayonnaise.
Ce n’est pas assez de glucides, mais j’avoue, je n’avais pas fait cuire de pâtes ou riz, ou pommes de terre, ou quinoa, bref, de féculents, d’avance. Comme quoi, l’organisation et la planification sont importantes pour suivre un plan alimentaire. Bref, depuis deux jours, clairement, je ne mange pas assez…
A 16h30, une barre et demi de protéines, banane et oléagineux.
En sortant du travail, je suis allée à ma séance avec Paul. Ca va paraître ridicule, mais oui, le sport m’a manqué durant ces deux jours. Et la séance de muscu dos épaules m’a fait le plus grand bien. J’ai passé un palier avec la charge des exercices dos. Des mois que je ne parvenais pas à franchir le cap de 50 kilos, et bien ce soir ça y est ! Le Coach m’a dit qu’il est très fier de moi, de mon évolution. C’est relativement rare qu’il balance un compliment, alors je prends:-). Je suis ensuite vite rentrée rejoindre Chéri. Douche. Dîner très simple, des pâtes complètes, deux oeufs au plat. Et ben non, pas de légumes;-)
Demain, je mange davantage, sinon ce n’est pas comme ça que je serai moins fatiguée. En attendant, je vais me coucher plus que tôt ce soir. Il est 21h30, et déjà mes yeux se ferment. Bonne soirée. Prenez soin de vous !
La clinique vient de m’appeler. L’opération s’est terminée à midi, Chéri va en salle de réveil jusque vers 15 heures, ils m’ont dit que tout s’est bien passé. Je vais quitter le bureau à 17 heures pour être avec lui dès 18 heures. Je pourrai vous en dire plus…
Ce matin à 5h30, un oeuf plus trois blancs d’oeufs, 40 grammes de pain multicéréales, 10 grammes de Primevère, une demi orange.
A 9h30, un shaker de protéines, 120 grammes de banane, 15 grammes de noix de pécan.
A 13h30, 180 grammes de crevettes fraîches, 100 grammes de lentilles, salade verte et vinaigrette faite d’une cuillère à café d’huile d’olive, vinaigre de vin, sel, poivre, 5 grammes de mayonnaise.
A 17 heures, une barre et demi protéinée, 30 grammes de banane, 5 grammes de noix de pécan.
Et ce soir à 20h30, 100 grammes d’aiguillettes de poulet grillées, 120 grammes de riz complet, 100 grammes de courgettes.
Ce soir je suis toute seule, Chéri est entré à l’hôpital. Il est opéré demain matin à huit heures… C’est long, chaque heure sans lui est trop longue… Je vous dis à demain soir. Prenez soin de vous.
Je reste trop longtemps sans écrire. Je me laisse dépasser par le temps. Reprise du travail, reprise du sport, ça m’a fatiguée plus que je ne l’aurais pensé. Finalement Chéri n’a pas eu son opération du coeur le 5 septembre, elle a été décalée au 19 octobre. Il voit l’anesthésiste mardi. Il a revu le chirurgien, l’opération va durer deux heures et demi. Il rentre à l’hôpital mardi 18, est opéré mercredi 19 à huit heures et ressort jeudi ou vendredi.
Bref. Comme je vous disais je suis dépassée. Je ne cherche pas d’excuse, et je veux trouver du temps dans mon organisation pour vous écrire. J’ai des choses à vous raconter. Bon, nous sommes allés à Lisbonne six jours en septembre pour nos vacances. Et nous revenons de quatre jours à Lyon. Pour aller voir ma nièce. Elle entame son année de master 2. A priori sa dernière année d’étude, à l’issue en juin, elle aura bac +5, à 22 ans, et cherchera à entrer dans la vie active.
J’avais posé jeudi et vendredi, nous sommes partis jeudi matin. Nous avons passé un très bon week-end. Qui m’a permis de beaucoup parler avec Lou, notre entente est de plus en plus profonde. Elle s’entend aussi très bien avec Chéri, avec qui elle partage d’autres centres d’intérêt. Nous avons fait de bons restaurants, avons beaucoup marché dans Lyon, et avons fait les boutiques. Beaucoup de boutiques. Chéri est allé voir des disquaires qui l’intéressaient, et nous a laissées seules pour faire les boutiques.
Quelle erreur:-)))))))))))
Maintenant que j’ai la silhouette me permettant d’essayer et de rentrer dans chaque vêtement qui me plaît (et non plus devoir me contenter des quelques vêtements existant en tailles 50-52), je ne me lasse pas d’essayer, d’acheter… Selon les vêtements, les formes, les marques, je fais du 40 ou du 42, du S ou du M. J’ai acheté à Lyon une doudoune, une veste en velours (taille unique), un pull, un collier…
Sur les photos en haut, je porte la veste en velours achetée ce week-end. Ces photos ont été prises hier, à l’hôtel. Il n’y a pas de filtre, c’est ma tête actuelle, ma tête de 55 ans…
Ce dont je veux vous parler en détail c’est d’alimentation et de sport. Oui, c’est quand même la vocation première du blog. J’ai totalement récupéré de l’opération. Je n’ai plus aucune douleur. Je revis. J’ai repris le sport après sept semaines de convalescence, et en quatre semaines, comme l’avait prévu Paul, suis revenue à mon niveau d’avant opération. Depuis que nous sommes rentrés de Lisbonne, j’ai commencé un plan alimentaire fait par Paul.
Le but n’étant pas de perdre du poids, plus maintenant, mais de perdre de la masse grasse. Et augmenter ma masse musculaire. Définir la silhouette, l’affiner. Et ce n’est pas facile, maintenant, de perdre encore 5 à 10% de masse grasse. Je vous expliquerai donc en détail. Ceci dit c’est très simple. Il a augmenté les protéines, mais aussi beaucoup augmenté les glucides que je mange chaque jour, tout comme les lipides.
Je ne mangeais vraiment pas assez au vu de mes journées. Le travail, cinq à six séances de sport par semaine, mais aussi le NEAT. Minimum 15000 pas par jour, environ 12 kilomètres. Et les derniers mois avant l’opération, je pouvais à peine manger, et je vomissais tellement. Je me demande comment j’ai tenu quand j’y pense aujourd’hui. Je travaille aussi sur le sommeil. Je dormais à peine cinq heures par nuit. Or le sommeil est également réellement important pour la récupération, et le développement de la masse musculaire. C’est même essentiellement pendant les phases de récupération que le muscle se construit.
Alors vraiment, je dois dormir plus. J’ai donc pris la résolution, depuis deux semaines que nous sommes rentrés de Lisbonne, de me coucher à maximum 22h30. Comme je me lève à 5h30 et que souvent je suis éveillée une à deux heures, entre deux et quatre heures du matin, me coucher à 22h30 ça m’aide. Car m’endormir n’est pas un problème, ça me prend moins de cinq minutes en général tellement mes journées sont intenses. En revanche je m’éveille excessivement tôt… et ne me rendors pas.
Voilà pourquoi j’ai du mal à tenir le rythme d’écrire ici. Mes journées commencent à 5h30, je rentre entre 19h45 et 20h15, je me couche à 22h30, il est essentiel pour moi de passer de vrais moments avec Chéri, je vais un dimanche sur deux à Reims…
Mais j’y réfléchis, venir ici est un plaisir, j’aime écrire, raconter… Je vais réfléchir à comment me réserver ces moments. C’est dit, c’est au programme, revenir ici tenir mon blog, mon journal alimentaire et sportif. Et vous comment ça va ?
Donc, fin 1993, quelques mois après la mort de ma grand-mère, je n’avais plus de kilos en trop. Mais je ne savais pas quoi faire de ma carcasse. Paris sans ma grand-mère perdait de sa beauté. C’est elle qui m’a fait aimer Paris à ce point, me l’a fait découvrir. Elle est née en plein Montmartre, dans un immeuble à deux pas de la place du Tertre. Aujourd’hui, j’habite Montmartre, me suis mariée à la mairie du 18e arrondissement où sa naissance a été déclarée, la boucle est bouclée.
Je ne me souviens pas précisément quand, comment, mais toujours est-il que bien évidemment j’ai regrossi. A part manger, j’avais quoi comme plaisir dans la vie ? Je travaillais beaucoup, j’ai toujours aimé travailler, et j’ai toujours eu la chance de trouver facilement du travail, je n’ai jamais souffert de discrimination envers les obèses à l’embauche. J’ai souvent changé de travail, la nouveauté et les challenges me plaisaient, et j’ai progressé.
Pour le reste en revanche, pas de progression. J’étais toujours dans l’excès, soit je ne mangeais rien, soit j’outre-mangeais. Je me remplissais pour oublier le vide de ma vie, pour oublier ce corps violenté que je détestais, pour oublier le dégoût que je voyais dans les yeux de mon père… Je mangeais jusqu’à l’écoeurement, en revanche, jamais je ne me suis fait vomir. Je ne suis jamais tombée dans la boulimie vomitive, c’est sans doute mieux. Je ne suis pas allée voir un psy, c’est ça qui m’aurait fait du bien, mais je n’ai pas eu ce courage.
Pendant une dizaine d’années mon poids n’a cessé de varier, entre 85 et 105 kilos. Jamais je n’ai pu stabiliser. A chaque fois que j’arrivais vers 85, ce qui peut paraître un poids élevé, mais auquel je paraissais presque mince, il se passait en moi un phénomène me poussant à tout saboter, à regrossir, toujours dans le but d’être à l’abri sous mon mur de graisse. Je n’étais pas prête à réellement maigrir, à affronter la vie sans mon gras protecteur.
Et puis, si je veux être totalement honnête, je crois que ce qui m’intéresse, c’est le challenge. Le challenge de maigrir, l’excitation qu’on ressent quand les kilos s’envolent. Alors qu’aujourd’hui, je pense que le vrai défi, c’est ne pas regrossir. Maigrir n’est pas si difficile en réalité, ce qui me semble excessivement compliqué, c’est continuer le combat quotidien pour maintenir mon poids, sans avoir la récompense de voir le chiffre sur la balance bouger.
Depuis quelques mois, je sors de ce raisonnement (qui n’engage que moi), mais c’est très très difficile. Ma nature passionnée et excessive a besoin de défis, de challenges, de dépassement, et stabiliser, et bien, il n’y a pas de défi quantifiable, alors que, vous le savez, j’aime tellement les chiffres ! Et je suis lucide, je me rends compte que je remplace une compulsion par une autre. Je ne mange plus comme une outre, ce n’est plus mon obsession, même je me désintéresse de la nourriture, en revanche j’ai reporté mes excès sur le sport et sur l’achat de vêtements…
Je crois sincèrement que je ne serai jamais quelqu’un de modéré. Tant pis, finalement je préfère être passionnée avec toujours plein de rêves, de projets, d’objectifs que vieillir en vivant dans le passé et en devenant aigrie et radoteuse à toujours critiquer;-) Donc, fin de la parenthèse.
J’ai eu cette période d’une dizaine d’années, un peu floue, totalement axée sur le travail et l’amitié. Et le 5 octobre 2003, ma vie a changé. J’ai rencontré Chéri ! Je vous ai déjà raconté notre rencontre, notre coup de foudre, le fait que je sois allée habiter chez lui trois jours après notre rencontre.
L’un comme l’autre, au bout de quelques heures, nous nous sommes rendus compte que nous avions envie d’être ensemble. Ce fut très simple. On avait envie d’être ensemble, alors on ne s’est plus quittés. Je n’ai pas écouté tous ceux qui m’ont dit c’est une folie bla bla bla. Quelle folie ? Au pire, au bout d’un mois nous ne nous supportions plus, et je rentrais chez moi, voilà. Mais pourquoi perdre du temps, se priver de ce dont a tellement envie ? Quand j’ai connu Chéri, j’étais à 95 kilos, Chéri adore les femmes très en forme(s).
Pendant un an, mon poids est resté stable. Nous allions au restaurant trois fois par semaine, je n’ai plus du tout cuisiné, car c’est la passion de Chéri et il le fait autrement mieux que moi, et j’ai mangé très différemment de quand j’étais seule. Plus gras, plus copieux, je me suis vite faite à la bonne cuisine de Chéri:-) Et malgré ça, pendant un an, je suis restée à 95 kilos. Le pouvoir de l’amour ? Non, je ne sais pas…
Je me pesais de temps en temps, et je voyais que mes vêtements m’allaient toujours donc j’ai profité au maximum de cette « chance » et me suis mise à manger des portions de plus en plus grosses, et surtout, j’ai introduit dans mon alimentation ce qui n’y était pas du tout avant, les chips et le saucisson, quotidiennement, chaque jour en rentrant du travail. Ca en plus du chocolat que j’aime tant, ça ne pouvait pas ne pas me retomber dessus.
En 2005, terminée la période de grâce où je ne grossissais pas, et hop, mon poids est monté en flèche. J’ai dû, encore une fois, adapter toute ma garde-robe, arrivant jusqu’à la taille 54. Je ne me suis pas affolée plus que ça, car Chéri me trouvait si belle, et moi, j’ai nié que je me sentais mal dans mon corps, plus grosse que jamais je ne l’avais été. Une fois passés les 100 kilos, j’ai arrêté de me peser, et continué à me régaler dans les restaurants, à la maison, au cours de nos voyage. A ce moment-là nous partions beaucoup.
Je voyais l’effroi dans les yeux de mes proches, parfois le dégoût, mais je faisais comme si je ne voyais rien. Depuis des années, mes parents et mon frère avaient compris que le sujet était totalement tabou, que je me braquais à la moindre allusion, et se gardaient bien de m’en parler. Le choc, immense, violent, a eu lieu le 31 décembre 2006.
Nous étions en Belgique, à Bruges, pour fêter le nouvel an. Nous avions réservé dans un restaurant gastronomique. La soirée a été belle, c’est tellement facile en Belgique de parler, de faire des connaissances. Nous avons passé une délicieuse soirée. Vers 23h45 on nous a distribué des cotillons, et j’ai mis le petit chapeau pointu en carton coloré sur ma tête en riant. A minuit, tout le monde a embrassé tout le monde pour souhaiter la bonne année, et tout à coup, je me suis vue dans un miroir.
Avec mon petit chapeau pointu en carton sur la tête. Chapeau minuscule sur ma grosse tête bouffie, tête débouchant sur un triple menton, un buste énorme… Décalage terrible et terrifiant entre ce petit chapeau et ma grosse tête reposant sur mon gros corps. Moi qui ai un long cou et un port de tête que j’aime bien, là je n’en avais plus, il avait disparu sous la graisse et ma tête était directement posée sur mes épaule informes. Mon sourire est parti, je suis devenue livide…
Je me suis prise moi-même en pleine face, et ce fut violent ! Des mois que je ne me regardais pas vraiment, que je ne me pesais pas. Je me suis vite reprise et remise à sourire, mais je me suis dit « Je me souhaite une bonne année 2007, et quand cette année se terminera, je serai mince ou morte, mais pas grosse ». Ce petit chapeau, je l’ai gardé de nombreuses années, il a été mon déclic, mon sauveur.
Le lendemain matin à l’hôtel, je me suis regardée dans le miroir en pied. Regardée vraiment, faisant un état des lieux sans concession, sans me voiler la face. Et ma détermination n’en a été que plus immense. Ce premier jour de l’année 2007 serait le premier jour de mon changement. Je n’en ai pas parlé à Chéri, je voulais réfléchir. Nous sommes rentrés à Paris, et j’ai dit que je n’avais pas faim, que le repas du Nouvel an n’était pas encore digéré. Je n’ai rien mangé pendant deux jours, et, au moment de reprendre le travail je lui en ai parlé.
Mais je lui en ai parlé d’une façon maladroite. Forcément ça tournait en boucle dans ma tête depuis trois jours et j’étais décidée, mais lui, ne s’attendait pas du tout à ce que j’aborde ce sujet de but en blanc. Il a été noyé sous mon flot de paroles et de larmes, tout sortait sans ordre logique. Il a retenu que j’avais décidé de maigrir, coûte que coûte, par n’importe quelle méthode. Car je m’étais pesée en rentrant de Bruges, et je pesais un poids jamais atteint.
113 kilos.
113 kilos.
113 kilos, pour 1m70.
Je ne pouvais pas penser à quoi que ce soit d’autre.
113 kilos.
113 kilos.
J’allais devenir dingue, je ne pouvais plus réfléchir, ce nombre tournait follement dans ma tête. Et là, ma nature excessive n’a plus connu de limite. Je suis passée de tout à rien. Pendant un mois, j’ai mangé une pomme par jour. Rien de plus. Le premier février, j’étais repassée sous les 100 kilos. J’étais extatique, dynamique comme jamais. Chéri était affolé. Mes collègues aussi. Mes amies aussi. Tout le monde sauf moi, qui ne me voyais pas. Je ne voyais que les chiffres sur la balance. En février, en plus de la pomme, chaque jour, j’ai ajouté une tranche de jambon blanc.
Et perdu encore dix kilos. Chéri était de plus en plus affolé. Je ne voulais plus aller au restaurant, plus manger. Il a fini par appeler mes deux amies les plus proches qui elles aussi s’inquiétaient. Elles m’ont prise entre quat’zeux et m’ont parlé, comme les vraies amies peuvent se permettre de parler. Elles m’ont forcée à me regarder dans un miroir. J’avais les yeux creusés, le teint gris, beaucoup moins de cheveux. Elles m’ont dit que Chéri, elles, tout le monde se faisait beaucoup de souci pour moi qui avais si mauvaise mine.
Mais moi je ne voyais pas ça dans le miroir, je voyais juste mon visage qui retrouvait forme humaine, mon cou qui commençait à réapparaître… Chéri et mes amies ont fini par me convaincre d’aller voir une diététicienne. Je l’ai fait. J’ai tout bien écouté ce qu’elle me disait, pris ses instructions sans broncher, et n’en ai fait qu’à ma tête, comme d’habitude. J’ai quand même recommencé à manger un peu, passant de 150 calories par jour à environ 800.
J’ai continué à maigrir, moins vite, mais maigrir. En avril 2007, quatre mois après ce nouvel an de prise de conscience, j’étais passée de 113 à 83 kilos. 30 kilos en quatre mois. Je continuais consciencieusement à aller chez la diététicienne, pour me donner bonne conscience et apaiser tout le monde. Je mangeais environ 1000 calories par jour. J’avais retrouvé meilleure mine, prenais soin plus que jamais de ma peau. En revanche je n’avais plus beaucoup d’énergie, et étais moins agréable à vivre pour Chéri, à coup sûr.
Nous n’allions plus que rarement au restaurant, et pour manger avec lui le soir, je ne mangeais pas de la journée. Ainsi je partageais un repas avec lui. Je crois que Chéri a eu peur, peur pour moi, et peur pour notre couple peut-être. Il n’y avait pourtant pas de quoi, notre amour se renforçait de jour en jour. Mais avec le recul, je comprends son désarroi.
Et c’est en ce mois d’avril 2007 que Chéri m’a demandée en mariage. Moi qui avais toujours été farouchement contre le mariage, j’ai été stupéfaite de sa demande, je n’y avais jamais pensé, nous n’en avions jamais parlé. J’ai été submergée d’une vague d’émotion(s), de bonheur, et je n’ai pas eu besoin de réfléchir pour dire oui. Nous venions d’acheter l’appartement où nous sommes encore, un beau grand appartement à Montmartre. Cette année fut plus que riche en bonheurs. C’était aussi l’année de mon quarantième anniversaire. Nous avons fait une petite fête pour la famille proche, fêtant mes quarante ans, notre crémaillère, et annonçant ainsi à la famille que nous allions nous marier, mais que nous ne les inviterions pas.
En effet, Chéri et moi avions le désir profond de nous marier parce que nous nous aimions et savions vouloir passer notre vie ensemble, mais ça ne nous ressemble pas de vouloir faire un grande fête où, plutôt que célébrer l’amour, on essaie de paraître heureux et de montrer aux autres qu’on l’est, en faisant surenchère d’effets spéciaux, de clinquant… Enfin, nous c’est ainsi que souvent nous ressentons les choses aux mariages auxquels nous sommes invités… Nous avions juste envie de faire un déjeuner dans un bon restaurant, avec nos parents et nos frères. Ce que nous avons fait, allant tout simplement à pied de chez nous à la mairie, puis dans un restaurant niché dans les escaliers de Montmartre, tout petit restaurant gastronomique que nous avons privatisé pour la quinzaine que nous étions. A notre mariage, le premier décembre 2007, tout le monde m’a trouvé limite maigre. Je pesais moins de 80 kilos. Et en effet, je faisais maigrelette, car j’avais perdu beaucoup de volume, beaucoup de masse musculaire et mon corps n’était pas tonique ni harmonieux. Aujourd’hui, je pèse moins qu’à notre mariage mais je parais plus tonique, plus forte, beaucoup mieux me dit Chéri.
Notre mariage a été un peu gâché par une réflexion de mon père. Lui qui ne m’a jamais dit que j’étais belle ou qu’il m’aime a choisi ce jour-là pour me le dire, de la plus maladroite des façons. Il m’a dit à l’oreille « Aujourd’hui tu es belle parce que tu as maigri, c’est comme ça que je t’aime. Ne regrossis jamais ». Je lui ai dit que je ne pouvais pas promettre une telle chose…
Nous étions en décembre 2007, et j’avais tenu la promesse que je m’étais faite au premier janvier. Mais j’étais à bout d’énergie, je ne pouvais plus lutter contre la nature et continuer ainsi à me sous-alimenter. Petit à petit, un peu plus chaque jour, j’ai mangé un peu plus. En mars 2008, j’étais remontée à 84 kilos.
Et… je suis retombée dans l’engrenage infernal, j’ai arrêté de me peser. J’ai mangé du chocolat, des chips, me disant « oh je le mérite bien après tous mes efforts ». Mais ça, ça passe une fois de temps en temps, mais pas tous les jours… Quand on fait ça tous les jours, forcément on regrossit. Surtout que je n’avais pas pris la peine de stabiliser sainement les kilos perdus trop vite et n’importe comment. Et ainsi a continué pendant cinq ans le yoyo. Grossir, prendre conscience, maigrir n’importe comment, re-grossir et ainsi de suite…
Je vais arrêter là pour aujourd’hui, à chaque fois, raconter tout cela dont j’ai si rarement parlé me secoue. Là je me mets totalement à nu devant vous, et ce n’est pas très flatteur pour moi, pour mon comportement de toutes ces années… Mais je crois que c’est nécessaire, pour moi, pour m’éviter, une bonne fois pour toutes de grossir à nouveau, pour vous, qui allez enfin comprendre toutes mes errances…
Prochain épisode, ma découverte du sport avec JC. Et en attendant, je vais à ma séance avec Paul. Après la séance de reprise d’hier, je suis une boule de courbatures. Sept semaines d’inactivité, ça ne pardonne pas:-))))))
Chéri va mieux. Beaucoup mieux. Il parvient à respirer à peu près normalement. Encore fatigué, mais ça s’améliore de jour en jour. Espérons que la nouvelle vague de chaleur prévue la semaine prochaine ne lui provoquera plus de malaise.
Je reprends le travail lundi prochain. Je suis prête. Mon corps va bien. Mon cerveau est opérationnel, il me semble en tout cas:-) Vendredi en fin d’après-midi, j’ai eu une collègue au téléphone pendant plus d’une heure, qui m’a raconté les blas-blas du bureau pendant ces six dernières semaines, ça m’a donné très envie d’y retourner. Mes collègues me manquent, même ceux qui m’agacent:-)) Et mon travail me manque.
Samedi, nous sommes allés à Reims. Nous avons passé la journée entière avec ma mère naturellement, mais aussi avec ma nièce. Elle était en week-end à Reims et nous a proposé de nous emmener en Belgique. Dans la jolie petite ville proche de la frontière où nous allions pratiquement chaque dimanche avec mes parents quand nous étions petits mon frère et moi. Ca a fait très plaisir à ma mère. Et à moi aussi ! Quand nous habitions Charleville, il fallait environ 25 minutes en voiture pour aller à Bohan, de Reims il faut une heure et demi. Nous sommes partis à 10 heures de Reims, Lou étant venue nous chercher à notre arrivée au train, puis nous avons bu un café chez ma mère. Arrivés à 11h30 à Bohan, nous nous sommes un peu promenés le long de la Semoy. Puis sommes allés à notre resto/friterie préféré. Comme depuis quelques jours, je mange à nouveau solide, lentement, à petites bouchées, de petits repas, je me réjouissais à l’idée de manger des frites pour la première fois depuis bien des semaines.
J’ai commandé une tomate farcie au thon piquant, avec une assiette de frites. Les belges sont toujours plus que généreux sur les portions, voyez vous-mêmes.
J’ai mangé une petite moitié de la tomate au thon, les rondelles de concombre, et le tiers de mon assiette de frites. Impossible de manger plus, et encore ça représente bien davantage que les jours précédents. Je me suis régalée, j’adore le thon froid, mélangé à de la sauce pimentée et plein d’herbes, et les tomates crues c’est ma folie. Quant aux frites, de vraies frites belges, un régal !!!!!!! Ma mère a pris la même chose que moi, avec du crabe au lieu du thon, et a tout mangé, pour vous donner une idée des quantités que je mange en ce moment. Ma mère a toujours été une toute petite mangeuse, et là, elle a tout mangé, après tout c’était une entrée…
Nous sommes ensuite allés faire quelques courses au petit magasin de Bohan, faisant le plein de biscuits, chocolats, fromages, bières à rapporter aux amis et collègues. Ensuite, nous avons bu un café en terrasse, admirant la Semoy et nous réjouissant, tout simplement, d’être là, comme nous l’avons été tant de fois. Puis nous avons repris la voiture et sommes rentrés à Reims.
Ces journées sont toujours joyeuses, les trois générations (ma mère, ma nièce et moi) sommes toujours heureuses de nous retrouver. Nous avons eu le temps de boire un verre chez ma mère, et Lou nous a ramenés à la gare, notre train est arrivé à Paris à 20 heures. Et c’est là que mon estomac a commencé à se rappeler à mon bon souvenir.
Ca s’est mis à gargouiller, j’avais mal au ventre, mal au coeur… Mon estomac tout dur et tout gonflé. Toute la soirée j’ai eu mal au ventre, ça ne dégonflait pas. Vers minuit, j’ai été prise d’une violente diarrhée, douloureuse, qui a duré une partie de la nuit. Mon ventre était toujours très dur. Dimanche je n’ai rien mangé pratiquement, toujours le ventre dur et douloureux. Ca a fini par passer en fin d’après-midi. Je me rends compte que pour le moment je peux manger solide certes, mais uniquement des produits bruts, cuisinés sans gras. Encore un peu tôt pour la friture…
Le fait est que le chirurgien m’a dit qu’il faudra trois à six mois pour que ça redevienne vraiment plus facile la digestion. Et là, ça fait tout pile sept semaines. Alors pour le moment je continue mes tout petits repas, à petites bouchées. Déjà, c’est un tel plaisir de manger à nouveau solide.
Hier, j’ai ouvert mon ordinateur portable, que j’avais rapporté à la maison après mon dernier jour de travail vendredi 24 juin, et auquel je n’ai pas touché depuis. Avoir parlé à ma collègue vendredi m’a donné envie de retrouver mon travail, et aussi, je me suis dit, je vais faire un peu de tri dans mes mails pour ne pas être complètement submergée en arrivant au bureau lundi prochain. Bien m’en a pris.
Plus de 2500 mails dans ma boîte de réception. J’ai passé deux heures, j’en ai lu plus de 1500, en diagonale, histoire de voir ceux que je pouvais supprimer, ceux qu’on m’a envoyés pour info, et ceux à traiter. Ce matin, je me suis réveillée à 5h30, depuis plusieurs jours, je me réveille spontanément tôt, comme quand je vais travailler, c’est aussi pour ça que je me dis que vraiment je suis prête à reprendre. Je me suis douchée, pris mon petit déjeuner, et de 6h30 à 9h30 j’ai fini de lire tous les mails et commencé à les traiter. Je ferai pareil demain, jeudi et vendredi, deux ou trois heures à chaque fois.
Je sais… je ne suis pas censée faire ça, vous allez me le dire, mais je le fais parce que j’en ai envie, parce que j’aime mon travail qui commence à vraiment me manquer, et pour mon confort, pour être opérationnelle et pas complètement larguée lundi prochain. D’autant que je suis en vacances dans pile un mois, vendredi 16 septembre, et nous nous envolons Chéri et moi pour Lisbonne.
Nous ne les aurons pas volées ces vacances, nous en avons autant besoin l’un que l’autre. Chéri a demandé au chirurgien cardio s’il pourra prendre l’avion deux semaines après sa petite intervention, le chirurgien a dit oui. On avisera quand ce sera fait de toute façon. Et moi, je suis contente d’avoir remis la tête dans le travail, vous n’imaginez pas:-) Ca, c’est donc la reprise (officieuse) du travail.
Et aujourd’hui, ce qui m’a rendue la plus heureuse, c’est la reprise du sport. le chirurgien m’avait dit d’attendre six à sept semaines avant de reprendre la musculation. La marche, je pouvais au bout de dix jours. Et aujourd’hui ça fait tout juste sept semaines, Paul et moi avons été plus que prudents et patients, en prenant le délai le plus long. J’ai repris la marche, d’abord 5000 pas quotidiens pendant un mois, puis en augmentant de 1000 pas par jour, revenant à mon niveau de 15 000 à 20 000 pas la semaine dernière, comme avant l’opération. La semaine dernière Paul m’a demandé, plutôt que faire une heure de marche rapide au stade comme depuis plusieurs semaines, d’aller marcher dans Montmartre, puisque nous y habitons. Ainsi je monte et descends les multiples escaliers de toutes les faces de la butte, et non seulement ça fait bien monter le cardio mais ça sollicite les muscles, ce que voulait Paul, pour me préparer à la reprise cette semaine.
Je m’étais inscrite à l’Usine le 30 juin 2021, quand j’ai commencé les séances avec Paul. Mon inscription s’est donc terminée le 30 juin 2022, ce qui tombait parfaitement bien, juste au moment de mon opération. Je suis donc allée cet après-midi à l’Usine une heure avant l’heure de notre séance, pour refaire mon inscription, et surtout, avoir le temps de dire bonjour à tout le monde. Ils m’ont tous vraiment beaucoup manqué. J’étais surexcitée, et en même temps, j’appréhendais, presqu’intimidée. Pourtant, au long de ces sept semaines, j’ai pris deux fois un café avec Paul, on a échangé des message quotidiennement, il m’a soutenue tout du long de ma convalescence, chaque soir je lui dis ce que j’ai mangé, mon nombre de pas etc… et ça fait un an que je le vois quatre ou cinq fois par semaine, alors pourquoi j’étais intimidée ?
Je n’en sais rien. Je me sentais comme si c’était notre toute première séance, je savais qu’il allait me tester, pour voir les charges que je peux porter pour la reprise. C’est ça aussi que j’appréhendais beaucoup, est-ce que j’ai beaucoup perdu en force ? Et en fait, on ne le saura pas aujourd’hui, car nous n’avons pas fait de musculation. Paul a vu que je suis affaiblie, et que mes muscles sont moins apparents, et que je suis moins « puissante » qu’il y a quelques mois.
Il m’a dit que j’ai subi une grosse intervention, qu’on ne va pas directement faire de la musculation, ce serait plus dangereux que bénéfique. Que d’abord il faut réathlétiser mon corps. Je n’avais jamais entendu ce verbe. Mais j’ai vite compris:-)) Remettre en route le cardio, et l’ensemble des muscles. Après dix minutes d’échauffement à courir sur le tapis, faire des squats à vide, des pompes, nous avons fait un circuit, à trois reprises.
Six exercices, sans temps de pause. 40 secondes de corde ondulatoire, 15 tirages tractions, 15 squats avec un haltère de dix kilos, 15 pompes, 1 minute de gainage, 15 fentes, et une minutes de course sur tapis. Le temps de faire ce circuit trois fois, ça a pris 55 minutes, et brûlé 600 calories. Nous avons cinq séances cette semaine, nous ferons de la muscu dans la deuxième moitié de la semaine, Paul pense qu’on pourra repartir avec pratiquement les mêmes charges qu’avant l’opération, et il est certain que d’ici un mois je serai revenue au niveau d’avant l’opération, et je le crois.
On va bosser aussi fort qu’il le faut, et avant mes vacances à Lisbonne, je serai revenue à niveau:-))))) J’en ai bavé avec cette séance pourtant pas difficile du tout en réalité, je les sens les sept semaines d’inactivité et le fait que mon corps a été « traficoté ». Mais j’ai déjà hâte d’être à demain pour la séance suivante, un peu plus difficile, et ainsi de suite. J’ai pris goût à l’effort, à la discipline, aux défis à priori hors de portée… Je vous montre à quoi je ressemble aujourd’hui ? Je n’ai pas si mauvaise mine, ça se voit que j’ai bien dormi pendant mes semaines de convalescence.
Je vous souhaite une bonne soirée. Prenez soin de vous
Mon dernier article date de mardi dernier, le 2 août. Petite interruption dans le récit de mon parcours d’obèse, car ce mardi 2 août, Chéri est entré à l’hôpital. Depuis le dimanche, il souffrait de la chaleur, comme nous tous vous allez me dire… Mais ce dimanche a été différent. Chéri était oppressé, ne parvenait pas à prendre son souffle, et transpirait bien plus que d’habitude. Il n’a même pas eu la force d’aller au marché, c’est moi qui y suis allée.
Tout l’après-midi il a beaucoup toussé, complètement oppressé, à bout de souffle sans bouger. C’était pire encore allongé. Dès lundi, nous sommes allés chez la généraliste, qui nous a dit de voir un cardiologue. Le cardiologue habituel de Chéri étant en vacances, nous avons dit à la généraliste que nous verrions cela à son retour. Elle nous a fait comprendre que non, c’était maintenant qu’il fallait voir le cardiologue.
Mardi, Chéri a quand même voulu aller travailler. J’ai réussi à trouver un rendez-vous pour mardi en fin d’après-midi à la clinique de Turin, clinique spécialisée en cardio, où les cardiologues consultent même le dimanche. Nous y sommes donc allés, Chéri ne pouvait plus respirer correctement du tout, et la cardiologue qui l’a examiné nous a dit, après une heure d’examens divers et variés, qu’elle craignait soit une embolie pulmonaire, soit une crise cardiaque, qu’il fallait nous rendre immédiatement aux urgences de Bichat, hôpital doté d’un excellent service cardiologie.
Et là, la nuit infernale a débuté. Nous sommes allés aux urgences en taxi, arrivés à 18h30. Chéri a été enregistré à l’accueil des urgences, et, déclaré en urgence vitale au vu du mot de la cardiologue de la clinique de Turin, a été pris en charge moins de cinq minutes après notre arrivée. Je n’ai pas pu entrer dans le service des urgences avec lui, je suis donc restée en salle d’attente. Assise sur une chaise bien dure, dans une salle surchauffée, en compagnie d’une cinquantaine de personnes attendant…
Une heure passe, deux heures passent… J’avais soif. le distributeur de boissons était en panne, les toilettes hors service, et je n’osais pas quitter la salle d’attente, puisque qu’on était censé me donner des nouvelles de Chéri. Au bout d’un long moment, je suis allée au guichet d’accueil demander comment allait Chéri, je ne savais même pas s’il était mort ou vivant… On m’a sèchement dit d’attendre. Les heures ont passé, passé, passé, j’étais toujours sur ma chaise dure. Je ne voulais pas appeler les parents de Chéri, ne voulant pas les affoler alors que je ne savais rien.
Je ne savais pas si je devais attendre, si Chéri allait rentrer à la maison, ou si je pouvais rentrer parce qu’ils allaient le garder. Vers minuit, je crois, je ne me souviens pas exactement des heures, une infirmière est venue me voir, disant que Chéri avait passé un scanner, et que plusieurs examens étaient en cours, que je devais attendre. Qu’il y avait toujours suspicion d’embolie pulmonaire, du liquide dans les poumons, et le coeur très irrégulier, Chéri ayant du mal à respirer.
J’ai appelé mon frère. J’avais besoin de parler, de pleurer. Nous avons passé une demi-heure au téléphone. A trois heures du matin, je n’avais toujours pas bu une goutte d’eau depuis la veille à16 heures, je me sentais poisseuse. Car au fur et à mesure que la nuit avance, les gens qui viennent aux urgences diffèrent. Drogués en manque, SDF, schizophrènes en crise… La tension monte, les cris retentissent…
Et moi, recroquevillée sur ma chaise, j’aurais donné n’importe quoi pour avoir des nouvelles de Chéri. Je me suis rendue compte au cours de cette si longue nuit que la peur que j’ai éprouvée avant mon opération n’était que le millionième de celle que j’éprouvais en cet instant. J’aurais tellement voulu être à la place de Chéri, l’idée qu’il souffre, qu’il puisse lui arriver quelque chose est insoutenable. A trois heures du matin donc, j’ai enfin vu un médecin qui m’a dit de rentrer, qu’ils n’arrivaient pas à stabiliser Chéri, et qu’ils allaient le garder. Qu’il ne pouvait pas m’en dire plus pour l’instant.
L’accueil de l’hôpital m’a appelé un taxi, et je suis rentrée à la maison à 3h30. J’ai bu de l’eau, ai donné à manger aux chattes, pris une douche, et me suis couchée à quatre heures. A six heures j’étais debout. J’ai essayé d’appeler les urgences, ça ne répondait pas. A midi, c’est Chéri lui-même qui m’a appelée, pour me dire qu’il allait être transféré dans une clinique à Neuilly, clinique uniquement dédiée à la cardiologie. J’ai appelé notre généraliste qui m’avait demandé de la tenir au courant. Elle m’a dit qu’en effet Chéri ne pouvait être mieux que dans cette clinique, que c’était parfait.
J’ai donc préparé un sac avec des vêtements, des affaires de toilette pour Chéri et suis allée à cette clinique. Mon pauvre Chéri. Depuis pratiquement 24 heures qu’il était entré aux urgences, on ne lui avait donné ni à boire ni à manger, il a passé la nuit sur un brancard entre les examens. Il avait le torse plein d’électrodes reliées à un écran, son cardio était à plus de 160 !!!!!!!!!!!!! Le double de ce qu’il devrait être.
Je suis tout de suite allée demander de l’eau à une infirmière, qui a aussi donné un petit en-cas à Chéri. Je lui ai demandé si on pouvait enlever les électrodes le temps qu’il prenne une douche et change de vêtements. Une fois la douche prise, ayant bu et un peu mangé, Chéri se sentait mieux. L’infirmière a remis les électrodes. L’embolie pulmonaire a été écartée, ils ont vidé le liquide dans les poumons.
Je suis restée avec Chéri jusqu’à 19 heures, et rentrée à 20 heures à la maison, la clinique est loin de chez nous en transports. J’ai appelé Chéri en rentrant, il s’apprêtait à dormir, épuisé par sa nuit aux urgences, et son coeur battant si vite et l’empêchant de respirer correctement. J’avais appelé ses parents en fin de matinée, quand j’avais eu des nouvelles. Ils m’ont dit qu’ils iraient le voir dès le lendemain jeudi, ce qui tombait bien, car il était prévu que j’aille à Reims. Mon frère étant en vacances aux Etats-Unis, je ne veux pas laisser mes parents trop longtemps sans visite.
Malgré la fatigue de la nuit blanche de la veille, je n’ai pas réussi à dormir, ne sachant toujours pas ce qu’avait Chéri, et trop inquiète pour fermer l’oeil. Jeudi je suis donc allée à Reims, fait les courses pour ma mère, allée voir mon père à l’Ehpad. Dans le train j’ai craqué. Je me suis mise à pleurer. Trop d’inquiétude, trop de fatigue, trop de malaises dus à ma convalescence pas tout à fait terminée…
J’ai eu Chéri plusieurs fois au téléphone ce jeudi pendant que j’étais à Reims, et une fois rentrée à Paris. Finalement il a demandé à ses parents de ne pas venir, la journée s’est déroulée en examens non-stop. Je me suis couchée à 21 heures 30, je n’en pouvais plus, et j’ai dormi jusqu’à sept heures du matin vendredi. Je suis partie en tout début d’après-midi pour la clinique, et j’ai passé l’après-midi avec Chéri. Ses parents sont passés vers 16h30, quand l’infirmière est arrivée pour faire l’électrocardiogramme (ils en faisaient un toutes les deux heures), nous nous sommes un peu fait disputer, une seule personne est autorisée pour les visites. Nous ne le savions pas.
Les parents de Romain sont partis assez vite de toute façon, il était fatigué. Je suis ainsi allée voir Chéri tous les jours… Son frère des Etats-Unis, en vacances à Paris est passé le voir samedi avant son retour à Denver dimanche. Ses parents sont à nouveau venus lundi après-midi. Chéri a beaucoup beaucoup beaucoup dormi pendant son séjour à la clinique. Ils ont finalement diagnostiqué une arythmie, pathologie pas très grave, ouf ouf ouf…
Chéri est sorti mardi après-midi, pile une semaine après notre passage aux urgences. Il est en arrêt maladie, et doit retourner à la clinique le 5 septembre, pour une petite intervention du coeur, il restera hospitalisé quelques jours. Je suis allée à la clinique en transports pour chercher Chéri, nous sommes rentrés en taxi, et il est allé se coucher dès que nous sommes arrivés. Je suis allée chercher ses médicaments, fait quelques courses .
Hier nous sommes sortis marcher environ dix minutes, Chéri a dû s’arrêter au bout de cinq minutes pour s’assoir. Nous avons donc directement fait demi-tour. Quant à moi, pour me vider la tête, hier matin tôt, avant la chaleur, je suis allée au stade faire une heure de marche rapide. Mardi ça a fait pile six semaines que j’ai été opérée, je vais donc pouvoir reprendre le sport la semaine prochaine, et je peux réintroduire des aliments solides dans mes repas. En une heure de marche rapide, j’ai fait 6,5 kilomètres, j’étais contente. Hier après-midi, je me suis allongée, et hop, je ne me suis pas sentie partir, et j’ai dormi profondément deux heures. La semaine qui vient de s’écouler a été rude.
Ce matin tôt, toujours avant la chaleur, je suis allée marcher. Mais pour préparer mon retour au sport mardi prochain, Paul m’a demandé de faire du cardio, de marcher dans Montmartre, grimper les escaliers deux par deux, monter les pentes le plus vite possible… De chez nous je suis donc montée au Sacré-Coeur, nous habitons au pied des fameux escaliers de Montmartre.
Il y a un an, avant de commencer mes séances avec Paul, de chez nous au Sacré-Coeur, je mettais près d’un quart d’heure, 13 minutes. Ce matin j’ai mis précisément 8 minutes 13 secondes. Mon cardio est bien meilleur qu’il y a un an, il bat à 47 pulsations minutes, je me suis allégée de pas mal de gras, enfin, j’ai eu l’impression ce matin que ma forme est revenue. Pendant une heure, j’ai monté, descendu, remonté, redescendu, faisant toutes les faces de la butte Montmartre.
Tôt le matin il n’y avait pratiquement personne, pas encore de touristes, que c’est beau Montmartre, que j’aime mon quartier ! Quand je suis rentrée, Chéri se réveillait juste. Il va mieux, ne tousse quasiment plus, respire mieux. Il est toujours très fatigué, ça je pense que c’est normal après la semaine qu’il a passée. En fin d’après-midi nos avons rendez-vous avec notre généraliste, qui va regarder tous les comptes-rendus des examens, et regarder le traitement donné à Chéri.
Chéri est décidé à lui demander le nom d’un nutritionniste spécialisé car on lui a beaucoup parlé de ça à la clinique. Chéri est trop gros. Ils l’ont directement mis à des repas sans sel sans sucre. Il va falloir qu’il revoie sa façon de manger, et de consommer de l’alcool. Bien sûr, je vais le soutenir mais c’est bien qu’il voie un professionnel qui le conseillera par rapport à sa pathologie. Sa façon de manger va sûrement se rapprocher de la mienne… A suivre…
Voilà donc pourquoi je ne suis pas venue vous écrire durant toute une semaine. Je reprends au plus vite le récit de mon parcours d’obèse. Et le quotidien, puisque je peux à nouveau manger à peu près de tout, et surtout, la reprise du sport avec Paul mardi prochain. J’ai respecté à la lettre les consignes pendant mes six semaines de convalescence, celles du chirurgien pour l’alimentation, celles de Paul pour marcher, juste marcher, un peu davantage chaque jour, mais sans forcer et sans faire aucun mouvement musculaire, juste de la marche, alors là, maintenant que je me sens vraiment mieux, inutile de vous dire comme je bous d’impatience de reprendre la musculation:-)))))))))