Chéri va mieux. Beaucoup mieux. Il parvient à respirer à peu près normalement. Encore fatigué, mais ça s’améliore de jour en jour. Espérons que la nouvelle vague de chaleur prévue la semaine prochaine ne lui provoquera plus de malaise.
Je reprends le travail lundi prochain. Je suis prête. Mon corps va bien. Mon cerveau est opérationnel, il me semble en tout cas:-) Vendredi en fin d’après-midi, j’ai eu une collègue au téléphone pendant plus d’une heure, qui m’a raconté les blas-blas du bureau pendant ces six dernières semaines, ça m’a donné très envie d’y retourner. Mes collègues me manquent, même ceux qui m’agacent:-)) Et mon travail me manque.
Samedi, nous sommes allés à Reims. Nous avons passé la journée entière avec ma mère naturellement, mais aussi avec ma nièce. Elle était en week-end à Reims et nous a proposé de nous emmener en Belgique. Dans la jolie petite ville proche de la frontière où nous allions pratiquement chaque dimanche avec mes parents quand nous étions petits mon frère et moi. Ca a fait très plaisir à ma mère. Et à moi aussi ! Quand nous habitions Charleville, il fallait environ 25 minutes en voiture pour aller à Bohan, de Reims il faut une heure et demi. Nous sommes partis à 10 heures de Reims, Lou étant venue nous chercher à notre arrivée au train, puis nous avons bu un café chez ma mère. Arrivés à 11h30 à Bohan, nous nous sommes un peu promenés le long de la Semoy. Puis sommes allés à notre resto/friterie préféré. Comme depuis quelques jours, je mange à nouveau solide, lentement, à petites bouchées, de petits repas, je me réjouissais à l’idée de manger des frites pour la première fois depuis bien des semaines.
J’ai commandé une tomate farcie au thon piquant, avec une assiette de frites. Les belges sont toujours plus que généreux sur les portions, voyez vous-mêmes.

J’ai mangé une petite moitié de la tomate au thon, les rondelles de concombre, et le tiers de mon assiette de frites. Impossible de manger plus, et encore ça représente bien davantage que les jours précédents. Je me suis régalée, j’adore le thon froid, mélangé à de la sauce pimentée et plein d’herbes, et les tomates crues c’est ma folie. Quant aux frites, de vraies frites belges, un régal !!!!!!! Ma mère a pris la même chose que moi, avec du crabe au lieu du thon, et a tout mangé, pour vous donner une idée des quantités que je mange en ce moment. Ma mère a toujours été une toute petite mangeuse, et là, elle a tout mangé, après tout c’était une entrée…
Nous sommes ensuite allés faire quelques courses au petit magasin de Bohan, faisant le plein de biscuits, chocolats, fromages, bières à rapporter aux amis et collègues. Ensuite, nous avons bu un café en terrasse, admirant la Semoy et nous réjouissant, tout simplement, d’être là, comme nous l’avons été tant de fois. Puis nous avons repris la voiture et sommes rentrés à Reims.
Ces journées sont toujours joyeuses, les trois générations (ma mère, ma nièce et moi) sommes toujours heureuses de nous retrouver. Nous avons eu le temps de boire un verre chez ma mère, et Lou nous a ramenés à la gare, notre train est arrivé à Paris à 20 heures. Et c’est là que mon estomac a commencé à se rappeler à mon bon souvenir.
Ca s’est mis à gargouiller, j’avais mal au ventre, mal au coeur… Mon estomac tout dur et tout gonflé. Toute la soirée j’ai eu mal au ventre, ça ne dégonflait pas. Vers minuit, j’ai été prise d’une violente diarrhée, douloureuse, qui a duré une partie de la nuit. Mon ventre était toujours très dur. Dimanche je n’ai rien mangé pratiquement, toujours le ventre dur et douloureux. Ca a fini par passer en fin d’après-midi. Je me rends compte que pour le moment je peux manger solide certes, mais uniquement des produits bruts, cuisinés sans gras. Encore un peu tôt pour la friture…
Le fait est que le chirurgien m’a dit qu’il faudra trois à six mois pour que ça redevienne vraiment plus facile la digestion. Et là, ça fait tout pile sept semaines. Alors pour le moment je continue mes tout petits repas, à petites bouchées. Déjà, c’est un tel plaisir de manger à nouveau solide.
Hier, j’ai ouvert mon ordinateur portable, que j’avais rapporté à la maison après mon dernier jour de travail vendredi 24 juin, et auquel je n’ai pas touché depuis. Avoir parlé à ma collègue vendredi m’a donné envie de retrouver mon travail, et aussi, je me suis dit, je vais faire un peu de tri dans mes mails pour ne pas être complètement submergée en arrivant au bureau lundi prochain. Bien m’en a pris.
Plus de 2500 mails dans ma boîte de réception. J’ai passé deux heures, j’en ai lu plus de 1500, en diagonale, histoire de voir ceux que je pouvais supprimer, ceux qu’on m’a envoyés pour info, et ceux à traiter. Ce matin, je me suis réveillée à 5h30, depuis plusieurs jours, je me réveille spontanément tôt, comme quand je vais travailler, c’est aussi pour ça que je me dis que vraiment je suis prête à reprendre. Je me suis douchée, pris mon petit déjeuner, et de 6h30 à 9h30 j’ai fini de lire tous les mails et commencé à les traiter. Je ferai pareil demain, jeudi et vendredi, deux ou trois heures à chaque fois.
Je sais… je ne suis pas censée faire ça, vous allez me le dire, mais je le fais parce que j’en ai envie, parce que j’aime mon travail qui commence à vraiment me manquer, et pour mon confort, pour être opérationnelle et pas complètement larguée lundi prochain. D’autant que je suis en vacances dans pile un mois, vendredi 16 septembre, et nous nous envolons Chéri et moi pour Lisbonne.
Nous ne les aurons pas volées ces vacances, nous en avons autant besoin l’un que l’autre. Chéri a demandé au chirurgien cardio s’il pourra prendre l’avion deux semaines après sa petite intervention, le chirurgien a dit oui. On avisera quand ce sera fait de toute façon. Et moi, je suis contente d’avoir remis la tête dans le travail, vous n’imaginez pas:-) Ca, c’est donc la reprise (officieuse) du travail.
Et aujourd’hui, ce qui m’a rendue la plus heureuse, c’est la reprise du sport. le chirurgien m’avait dit d’attendre six à sept semaines avant de reprendre la musculation. La marche, je pouvais au bout de dix jours. Et aujourd’hui ça fait tout juste sept semaines, Paul et moi avons été plus que prudents et patients, en prenant le délai le plus long. J’ai repris la marche, d’abord 5000 pas quotidiens pendant un mois, puis en augmentant de 1000 pas par jour, revenant à mon niveau de 15 000 à 20 000 pas la semaine dernière, comme avant l’opération. La semaine dernière Paul m’a demandé, plutôt que faire une heure de marche rapide au stade comme depuis plusieurs semaines, d’aller marcher dans Montmartre, puisque nous y habitons. Ainsi je monte et descends les multiples escaliers de toutes les faces de la butte, et non seulement ça fait bien monter le cardio mais ça sollicite les muscles, ce que voulait Paul, pour me préparer à la reprise cette semaine.
Je m’étais inscrite à l’Usine le 30 juin 2021, quand j’ai commencé les séances avec Paul. Mon inscription s’est donc terminée le 30 juin 2022, ce qui tombait parfaitement bien, juste au moment de mon opération. Je suis donc allée cet après-midi à l’Usine une heure avant l’heure de notre séance, pour refaire mon inscription, et surtout, avoir le temps de dire bonjour à tout le monde. Ils m’ont tous vraiment beaucoup manqué. J’étais surexcitée, et en même temps, j’appréhendais, presqu’intimidée. Pourtant, au long de ces sept semaines, j’ai pris deux fois un café avec Paul, on a échangé des message quotidiennement, il m’a soutenue tout du long de ma convalescence, chaque soir je lui dis ce que j’ai mangé, mon nombre de pas etc… et ça fait un an que je le vois quatre ou cinq fois par semaine, alors pourquoi j’étais intimidée ?
Je n’en sais rien. Je me sentais comme si c’était notre toute première séance, je savais qu’il allait me tester, pour voir les charges que je peux porter pour la reprise. C’est ça aussi que j’appréhendais beaucoup, est-ce que j’ai beaucoup perdu en force ? Et en fait, on ne le saura pas aujourd’hui, car nous n’avons pas fait de musculation. Paul a vu que je suis affaiblie, et que mes muscles sont moins apparents, et que je suis moins « puissante » qu’il y a quelques mois.
Il m’a dit que j’ai subi une grosse intervention, qu’on ne va pas directement faire de la musculation, ce serait plus dangereux que bénéfique. Que d’abord il faut réathlétiser mon corps. Je n’avais jamais entendu ce verbe. Mais j’ai vite compris:-)) Remettre en route le cardio, et l’ensemble des muscles. Après dix minutes d’échauffement à courir sur le tapis, faire des squats à vide, des pompes, nous avons fait un circuit, à trois reprises.
Six exercices, sans temps de pause. 40 secondes de corde ondulatoire, 15 tirages tractions, 15 squats avec un haltère de dix kilos, 15 pompes, 1 minute de gainage, 15 fentes, et une minutes de course sur tapis. Le temps de faire ce circuit trois fois, ça a pris 55 minutes, et brûlé 600 calories. Nous avons cinq séances cette semaine, nous ferons de la muscu dans la deuxième moitié de la semaine, Paul pense qu’on pourra repartir avec pratiquement les mêmes charges qu’avant l’opération, et il est certain que d’ici un mois je serai revenue au niveau d’avant l’opération, et je le crois.
On va bosser aussi fort qu’il le faut, et avant mes vacances à Lisbonne, je serai revenue à niveau:-))))) J’en ai bavé avec cette séance pourtant pas difficile du tout en réalité, je les sens les sept semaines d’inactivité et le fait que mon corps a été « traficoté ». Mais j’ai déjà hâte d’être à demain pour la séance suivante, un peu plus difficile, et ainsi de suite. J’ai pris goût à l’effort, à la discipline, aux défis à priori hors de portée… Je vous montre à quoi je ressemble aujourd’hui ? Je n’ai pas si mauvaise mine, ça se voit que j’ai bien dormi pendant mes semaines de convalescence.


Je vous souhaite une bonne soirée. Prenez soin de vous