
Alors, ce test Covid. Hier matin, je me suis levée à 5h45 et à 6h30 pile j’étais devant la porte du labo qui ouvre à huit heures. Il y avait déjà huit personnes qui attendaient. Au fil des minutes les gens arrivaient, arrivaient, et à 7h45, un quart d’heure avant l’ouverture, nous étions déjà 100…
Comment je sais ? J’ai compté, ça m’a occupée. A 8 heures un peu passées, une infirmière est passée dans la file, vérifier les ordonnances et cartes vitales. Ça a commencé à s’agiter, plusieurs personnes n’avaient pas d’ordonnance, ne savaient pas qu’il en fallait une… Oui jusqu’à la semaine dernière il n’en fallait pas, mais maintenant il en faut une…
Oui, les consignes changent toutes les semaines, faut suivre… Enfin bref, les gens commençaient à s’énerver. Heureusement, contrairement à jeudi et vendredi, samedi matin il ne pleuvait pas. En revanche à 6h30 quand j’ai commencé à attendre, il faisait six degrés. Au bout de deux heures immobiles dans le froid j’étais frigorifiée…
A 8h30, après avoir installé la « tente de prélèvements » sur le trottoir, ils ont commencé à nous laisser entrer deux par deux dans le labo, pour faire l’inscription, passer la carte vitale, photocopier l’ordonnance. Puis, à nouveau la queue sur le trottoir pour accéder à la petite tente qu’ils venaient d’installer.
Arrivée à 6h30, j’ai pénétré dans la mini-tente à 8h45. Je me suis assise sur la chaise en plastique, me disant « super, le prélèvement est fait sur le trottoir, à la vue des passants et des gens faisant la queue devant le labo ». Oui je suis sans-doute pénible mais je n’avais pas envie que ce soit ainsi fait devant tout le monde. Déjà que je ne mange jamais dans la rue, je ne téléphone pas dans la rue pour ne pas raconter ma vie en public, alors, pencher la tête pour qu’on m’enfonce un bâtonnet au fond du nez sur un bout de trottoir, oui, ça m’ennuie…
Mais enfin, je n’ai rien dit et me suis assise sagement. Je n’ai même pas eu à enlever le masque, la dame du labo l’a juste baissé un peu. Elle m’a prévenue que ça allait être désagréable, que je devais essayer de me détendre, de ne pas plisser les yeux ni bouger. Elle a enfoncé le bâtonnet dans la première narine, jusqu’au cerveau j’ai eu l’impression:-) puis elle l’a tourné pendant une dizaine de secondes. Elle a fait la même chose dans l’autre narine.
Une trentaine de secondes en tout et pour tout. Je confirme que ça ne fait pas mal mais que c’est très désagréable cette sensation. Pendant quelques heures j’ai senti une petite irritation dans le nez et ai beaucoup éternué, mais enfin, pas de douleur. Je recevrai le résultat par mail lundi soir ou mardi matin, heureusement que ma généraliste a marqué « urgent » sur l’ordonnance, sinon le résultat prend quatre à cinq jours.
Au plus tard je devrais donc avoir le résultat quand je serai dans le train mardi matin pour aller au tribunal. J’ai aussi appris d’un ami DAF (directeur administratif et financier) dans une grosse société que si l’on ne communique pas les résultats à notre travail, on est licencié pour faute grave. Ce fut le cas le mois dernier dans sa société, un salarié positif ne l’a pas dit et a été licencié. Evidemment c’est mieux de signaler quand on est positif, pour que les collègues se fassent tester, après, on peut discuter du bien-fondé. Enfin, on peut discuter de tout…
Tout ce qui touche à la Covid est inédit, alors on peut penser que certaines décisions des autorités sont bonnes ou pas, moi j’évite de juger à l’emporte pièce, c’est tellement facile… Que ferions-nous à la place des décideurs ? C’est facile de juger et dire « Yaka faire ça », « ils sont cons » quand on est tranquillement installés entre amis, peut-être moins facile quand on a toutes ces responsabilités… Je ne dis en aucun cas ce que j’approuve ou n’approuve pas ce qui est fait, certaines décisions me touchent et m’exaspèrent, j’essaie juste de ne pas traiter les gens de « cons » et d' »incapables » trop vite.
Enfin bref, j’ai passé le test, j’ai fait au plus vite que je pouvais pour ne pas rester bloquée confinée dans les prochains jours… A défaut d’avoir la Covid, ce dont je suis certaine, c’est que ces deux heures immobiles dans le froid m’ont fait attraper un rhume c’est bien bête:-)