Sur la pointe des pieds

Me voici. Pas fière. Voilà six bons mois que je ne suis pas venue.

Pas que l’envie m’en ait manqué. Chaque jour je me suis dit que j’allais pouvoir écrire, chaque jour je ne l’ai pas fait. Emprisonnée dans un tourbillon qui me dépasse.

Ceci n’excuse rien. J’aurais pu, j’aurais dû trouver ne serait ce que dix minutes pour vous dire « excusez-moi, je vais bien, juste je suis prise à autre chose qui m’encombre l’esprit ». Alors je ne peux que vous prier de bien vouloir m’excuser.

D’autant que nombre d’entre vous ont pris la peine de m’écrire en privé pour demander des nouvelles (ou m’engueuler). Je sais que lorsqu’on suit un blog on a l’impression de se connaître, on fait réellement partie de la vie des uns et des autres, on s’inquiète quand on n’a pas de nouvelles.

Alors vraiment, je vous prie de m’excuser de vous avoir laissés sans nouvelles. Je vais bien. Enfin, à peu près. En fait, pas trop trop bien. Je vais très bien physiquement, j’ai récupéré parfaitement de mon opération, et suis en meilleure condition physique que jamais. C’est moralement que c’est un peu plus compliqué, je vous expliquerai plus tard. Mais globalement tout va bien.

Chéri aussi va bien. Il s’est bien remis de ses deux interventions cardiaques, a repris le travail. Du côté de mes parents, et bien, ils vieillissent… Ma mère a fêté ses 86 ans, mon père aura 88 la semaine prochaine. Physiquement mon père va bien, mentalement il est enfermé dans son monde, plus ou moins selon les jours. Ma mère c’est plus délicat. Elle a fait plusieurs séjours à l’hôpital, souffre terriblement de l’arthrose du dos. Une de ses vertèbres s’est fracturée, en ce moment elle ne peut plus bouger.

Je n’abandonne ni ne ferme le blog. Il me tient trop à coeur. Vous comptez trop pour moi. Je ne promets pas de venir chaque jour. Je ne vais pas promettre ce que je ne pourrai pas tenir. Mais je ne ferme pas le blog. Et je vais vous écrire, vous raconter, j’évolue, je travaille dur sur mon mental pour enfin trouver l’apaisement. Je suis pratiquement au bout de mon parcours de poids, j’ai atteint une forme physique et une silhouette que je n’avais jamais eues, reste à les aligner avec l’apaisement psychologique.

Encore une fois je vous demande de pardonner ces six mois sans nouvelles, j’ai honte quand je vois comme vous vous êtes inquiétés. Et je vous remercie d’être là avec moi, pour tout partager.

Je vous dis à très vite. Demain je vais à Reims, ça ne change pas. La semaine prochaine je pars à Nantes pour le Congrès annuel de mon boulot.

Prenez soin de vous, dites-moi si vous allez bien.

Claude