Moi qui ai toujours mangé pour régler mes problèmes, et notamment quand j’étais débordée de travail, je compensais en mangeant, je rentrais tard le soir et mangeais pour décompresser, et bien voilà que l’inverse se produit.
Depuis mon retour d’arrêt maladie fin août, je ne touche pas terre tellement j’ai de travail. J’enchaîne les courtes nuits, les longues journées, les week-ends sans repos, et j’aime ça avoir un rythme soutenu, mais là, ça devient un peu beaucoup… Oui j’aime, j’ai toujours aimé avoir de nouveaux projets dans mon travail, j’aime être au coeur de l’équipe et assister l’équipe, c’est dans ma nature profonde le support. C’est juste que là, depuis fin août je ne parviens pas vraiment à maintenir les choses en temps réel.
Bref, ce n’est pas de ça dont je voulais parler, mais de mon rapport à la nourriture qui a changé. Avant, je mangeais au travail, enfin je grignotais, pour me donner du courage, de la force, m’aider à tenir les longues journées… Le soir en rentrant je mangeais, pour compenser la fatigue, me récompenser, me réconforter, et surtout me punir de manger…
Alors qu’en fait, manger, outre-manger ne fait qu’accentuer la fatigue, dérégler le sommeil. Je dormais si mal en me sentant lourde, en me réveillant en sueur à cause des digestions longues… Maintenant ce n’est plus ça. Au contraire. Quand je suis exténuée d’une journée, je n’ai pas du tout envie de manger, j’ai juste envie de dormir.
Quand j’ai beaucoup de travail, j’oublie de manger. Pas plus tard que ce matin, les heures ont filé, j’ai oublié de prendre ma collation du matin. A un moment je me suis dit, tiens j’ai faim je vais prendre ma collation, mais en fait il était 12h30, alors j’ai déjeuné. Et maintenant c’est ça mon quotidien. La nourriture, il me semble, est remise à sa juste place, et ne me sert plus de « doudou ». Le fait aussi de me sentir mieux dans mon corps, dans ma tête, fait que je n’éprouve plus le besoin de me cacher, de compenser, de me punir ou au contraire de me récompenser.
Est-ce pour toujours ? Je n’en sais rien.
J’avance au jour le jour en ce qui concerne mon rapport à la nourriture, je ne me projette pas. J’essaie d’ancrer des habitudes, mais je ne sais que trop bien que tout peut basculer si vite, et retomber dans d’autres habitudes. En tout cas, ce dont je suis sûre, c’est que maigrir a considérablement amélioré ma vie.
On dit toujours que maigrir ne règle pas les problèmes sous-jacents. Certes, mais je nuance tout de même. Maigrir, se sentir bien dans son corps règle de nombreux problèmes. Les problèmes physiques évidement, mais aussi certains problèmes psychologiques.
En ce qui me concerne, maigrir, pouvoir m’habiller comme je le veux me rend plus sûre de moi, et donc moins sur la défensive tout le temps, les relations sociales sont tellement plus aisées. C’est réellement plus simple de parler avec les gens quand on n’est pas obsédée non-stop sur le fait de se tenir comme ci ou comme ça en face d’eux pour camoufler au mieux les bourrelets, le double-menton.
C’est tellement plus facile de se concentrer au travail quand on n’est pas obsédée non-stop par ce qu’on va ou non manger, par la lutte perpétuelle pour ne pas craquer, par la peur d’être surprise et jugée par les collègues quand malgré toute notre bonne volonté on a craqué, et qu’on mange à toute vitesse derrière notre bureau.
C’est tellement plus simple d’être à l’écoute des autres, quand on n’est pas parasitée non-stop par l’idée de manger, ou de l’image qu’on renvoie.
Oui, je pense que maigrir règle bien des problèmes…
En tout cas, maintenant, je ressens la faim, et surtout, je ressens la satiété, ce n’était absolument pas le cas quand je mangeais dans l’unique but de me faire du mal. Je mange quand j’ai faim, ou quand j’ai envie en toute conscience, mais je ne mange plus quand je n’ai pas faim ou que l’envie est émotionnelle.
De plus, avec l’opération de cet été, je mange beaucoup plus lentement, à petites bouchées, en mâchant bien. Le chirurgien me l’a recommandé, afin de commencer la digestion dans la bouche, pour ménager mon oesophage, le diaphragme recousu, et surtout la valve qui maintient l’estomac en place. Impossible, même si je le voulais, de dévorer, de gober, de me remplir à toute vitesse…
Ce week-end, j’ai mangé, mes cinq petits repas par jour, en suivant le plan alimentaire. Aujourd’hui, j’ai donc oublié la collation du matin, mais à part ça, j’ai mangé… Ce matin à 5h15, gâteau de flocons d’avoine.

A 12h30, 150 grammes de lentilles (pesées cuites), 125 grammes de tomates totalement natures, 50 grammes de jambon de poulet. Oui, 50 grammes seulement, car quand je mange des lentilles, qui contiennent beaucoup de protéines, je divise la portion de viande (ou poisson, ou oeufs) par deux. Oui, je sais, les assiettes ne sont guère jolies, ce sont celles de la cuisine au bureau:-)

A 17h15, une barre protéinée, plus une demi barre supplémentaire, 30 grammes de banane, 5 grammes de noix de pécan.

Ce soir, 100 grammes de lentilles. Pas 150 grammes, car j’en ai gardé pour demain midi. Il y en avait soit trop peu pour deux fois 150 grammes, soit trop pour une seule fois. 100 grammes de courgettes. 80 grammes de steak haché.

Demain je fais mes cinq repas, c’est aussi contre-productif de ne pas manger que de manger trop. A demain. Bonne soirée. Prenez soin de vous !
J’étais un peu en retard de lecture, et bien, félicitations pour tout ce travail profond fait sur toi-même, chapeau surtout pour la nourriture…..mais 100 grs de riz ou pâtes cuites représentent la moitié d’une portion normale pour une personne ??? Si cela te convient…mais à juste titre il faut pouvoir tenir sur le long terme, mais tu as assez de volonté pour cela je pense, tu es une warrior et l’important comme tu le soulignes c’est de se sentir bien dans sa tête et dans son corps.
Pour le sport, je t’admire, je n’aurais jamais ce courage mais c’est un « tout » c’est bien clair..
Bisous
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