Cet article ne va parler que d’alimentation, et sport. Et donc alimentation sportive. Je préviens, pour éviter à ceux que ça ne passionne pas vraiment, de revenir pour le prochain article.
Vous savez que j’ai changé de prof de sport, et de lieu pour faire les séances. Depuis le 29 juin, je suis inscrite à l’Usine. J’aime infiniment cet endroit. Evidemment parce qu’il offre multitude d’équipements sportifs parmi les meilleurs du monde, mais aussi pour le lieu lui-même. Niché au coeur de la gare Saint-Lazare, dans d’anciens bureaux de la SNCF, plusieurs milliers de mètres carrés sur deux niveaux, avec des verrières offrant une vue splendide sur la gare, la Tour Eiffel. Une luminosité incroyable. Un aménagement tellement beau.
L’Usine est un lieu confidentiel. Je suis passée des dizaines de fois gare Saint-Lazare sans la voir, la porte est toute simple, et juste une petite plaque. Rien d’ostentatoire, pas de gros panneau pour attirer les gens, on n’y vient pas par hasard. De l’extérieur, quand on est devant la gare, on voit les immenses verrières, sans se douter qu’il y a là une des plus belles salles de sport imaginable.
Au début, j’étais un peu mal à l’aise d’être dans ce si bel endroit, fréquenté par les meilleurs athlètes professionnels, des mannequins, des danseurs de l’Opéra tout proche, des hommes et femmes publics… Mais j’y suis maintenant comme chez moi, je m’entends très bien avec les personnes qui y travaillent, j’ai une jolie complicité avec le directeur de la salle. Et je connais maintenant le plupart des coachs, qui viennent m’encourager, me parler.
Mes séances, c’est avec Paul que je les fais. Ce n’est pas moi qui l’ai choisi au départ. Quand enfin j’ai osé appeler l’Usine, après des semaines à comparer les salles de sport de Paris, lors du premier entretien téléphonique, j’ai demandé à rencontrer le coach le plus exigeant, et qui soit non seulement diplômé de sport, mais également de nutrition. Ils m’ont donc fixé un entretien avec Paul.
Je vous ai raconté notre première rencontre. Depuis fin juin, nous faisons quatre ou cinq séance Paul et moi, et j’en fais une supplémentaire seule, quand je vais courir. Lors de ce premier rendez-vous pour évaluer mon niveau sportif, et que j’explique les envies, mes objectifs, j’ai dit à Paul que je voulais développer ma masse musculaire, et éliminer du gras, avoir un corps en bon état de fonctionnement, tonique, ferme, développer mon énergie, enfin vous voyez quoi. Que j’étais prête à apprendre, à ne rien lâcher, à être disciplinée, assidue. Qu’il n’était pas obligé de me croire, ne me connaissant pas, mais qu’il pouvait me mettre à l’épreuve. Ce qu’il n’a pas manqué de faire:-)
Pour être exigeant, il l’est !!!!!!!!!!!! Je vous raconterai les séances dans un autre article, aujourd’hui, j’explique le côté alimentation. Car éliminer la masse grasse, c’est surtout par l’alimentation que ça passe. Le sport est un complément idéal, notamment pour augmenter le métabolisme de base, mais l’alimentation est le facteur essentiel. Au moins 80%. Ce que m’a toujours dit JC également. Alimentation – sport – sommeil.
Après analyse approfondie il s’est avéré que j’avais plus de 50% de masse grasse. On peut aussi être mince et avoir énormément de masse grasse, je ne parle pas là de surpoids ou d’obésité, je parle de la répartition des masses. Certaines personnes très minces ont pour autant un corps flasque croyez-moi ! Aujourd’hui, six mois après, je suis à 30% de masse grasse, la moyenne pour une femme de mon âge. Maintenant qu’on a éliminé le plus gros si j’ose dire, on va continuer de plus belle.
L’objectif, être à 25% ou un peu moins de masse grasse fin 2022. Moins ne semble pas possible à Paul, on arrive là sur des pourcentages d’athlètes jeunes, de haut niveau, extrêmement secs. Ce n’est de toute façon pas mon objectif. Mais je veux travailler pour avoir très peu de masse grasse, et une jolie masse musculaire, une silhouette élancée, une jolie posture.
Alors voilà en quoi ont consisté mes journées alimentaires de juillet à décembre 2021. L’année qui vient sera un peu différente, Paul m’en parlera à son retour. Il m’a dit fin juin qu’on pouvait parvenir en un an (au minimum, sans doute plus) à un beau résultat , en travaillant très dur, et très sérieusement. Il m’a demandé un réel engagement. C’est comme ça qu’il fonctionne, il ne travaille qu’avec les personnes lui paraissant déterminées pour un but.
Nous étions convenus que les six premier mois, ceux qui viennent de s’écouler donc, je ne dérogerais pas au plan alimentaire. J’ai accepté, en sachant que j’aurais des moments un peu plus compliqués à gérer. En août, nous sommes partis dix jours à Lisbonne. En octobre, un week-end de trois jours à Saint-Malo. Début décembre, un week-end de trois jours pour notre anniversaire de mariage, à Lille. Et puis les fêtes de fin d’année naturellement.
Mais Paul m’a appris à faire la part des choses, à ne pas avoir peur d’un repas festif. A ne pas pratiquer le « foutu pour foutu ». Vous savez, c’est quand on se restreint, puis qu’on a un repas de fête, qu’on culpabilise d’avoir lâché prise et mangé davantage, on se dit allez, foutu pour foutu je mange aussi aujourd’hui en quantité, puis demain, allez, je redeviendrai sérieuse lundi, je m’accorde encore ce week-end… Et un jour plus un jour plus un jour, on passe ainsi de la restriction à l’excès quotidien, et les quelques jours d’alimentation équilibrée deviennent des semaines d’excès..
Je suis bien placée pour le savoir, moi qui ai si souvent été dans le « tout ou rien », dans l’excès… L’excès de restriction, ne mangeant que très très peu, l’excès de quantité, mangeant trop par rapport à mes besoins… Moi qui souvent ai eu des périodes à m’alimenter correctement, puis dérapant lors de vacances, lors d’un week-end, lors d’une fête, et ne sachant pas revenir à une alimentation me convenant.
J’ai expliqué tout cela à Paul, humblement, avec lucidité, sans me chercher d’excuses, lui disant sans détour que je n’ai jamais su rester à un poids stable, j’ai toujours fait le yoyo, du coup mon corps devenait de plus en plus flasque. Alors, j’ai écouté tout ce que Paul m’a proposé, j’ai posé des questions, pour comprendre, j’adore quand il m’explique le fonctionnement du corps. Moi qui ai toujours détesté les sciences naturelles et la physique-chimie, j’aime quand il m’explique les muscles, les fibres musculaires, les macros et micros nutriments…
Bref, concrètement, voilà l’alimentation de ces derniers mois. En faisant des repas plaisir, mais pas chaque jour, pas à chaque heure de la journée. J’ai goûté des plats typiques à Lisbonne. Une crêpe à Saint-Malo. Un cornet de frites àLille. Quelques chocolats. Une part de bûche à Noël. Une part de galette des rois le week-end prochain. Mais rien de démesuré. De plus, au bout de plusieurs mois de sport intensif (oui, avec Paul, plus intensif que jamais je n’en avais fait), mes envies ont changé. J’ai de moins en moins envie de sucré par exemple.
La base de cette alimentation destinée à éliminer la masse grasse est « aucun produit transformé ». Des aliments bruts que l’on cuisine soi-même. Pas de produits laitiers. Pas un sacrifice pour moi qui n’aime pas le fromage ni les yaourts ni la crème fraîche, mais je conçois que cela puisse être frustrant pour beaucoup. Pas de beurre non plus, le beurre est un produit laitier, de l’huile. Un programme d’une simplicité absolue. Matin, midi et soir, mettre au menu des protéines, des lipides, des glucides, des légumes. Voilà, c’est tout. Les lipides ça peut-être de l’huile, mais aussi des oléagineux (pratique le matin notamment). Les glucides, c’est soit des féculents, ou pain, ou légumineuses, ou fruit. Donc un choix à faire lors des repas. Si j’ai envie d’un fruit, je ne vais pas manger de pâtes ou riz ou pommes de terre, ou pain…
Pour les quantités là encore, simplicité. Les protéines, l’équivalent d’une paume de main, glucides, un poing fermé, lipides, un index. Légumes, pas de quantité, c’est autant que je souhaite. Fini de me prendre la tête comme je l’ai trop fait à compter, peser, calculer… Et en plus de ces trois repas, je prends, en milieu de matinée, et en milieu d’après-midi, un complément de protéines en poudre, additionnées d’eau. C’est Paul qui me les commande, ce sont des protéines de bonne qualité, celles que lui-même consomme. Il y a dans la composition également des glucides. Moi qui ai toujours eu peur des glucides, comme de nombreuses personnes ayant des problèmes de poids, voilà que j’en prends des suppléments…
Il n’empêche que cette façon de manger fait ses preuves. Ma silhouette change de semaine en semaine. Evidemment le sport a aussi son rôle. Cinq à six heures de sport intensif par semaine, ça affine. Ajoutées à cela, des heures et des heures de marche. Je me lève chaque matin entre cinq heures et cinq heures trente pour aller marcher une heure, avant le travail. Je ne prends plus jamais les escaliers (et mon bureau est au 4e étage), je ne prends plus jamais les escalators dans le métro ou les gares, je ne reste plus jamais statique à attendre le bus par exemple, je fais plusieurs stations à pieds. Quand j’attends le métro, je fais les cent pas sur le quai. Voilà… En six mois tous les gens me voyant, que ce soit tous les jours comme mes collègues, ou moins fréquemment, voient les changements.
Pas seulement physiques les changements, mais aussi plus de force mentale, une énergie décuplée, un meilleur sommeil, une concentration accrue au travail, une meilleure organisation, des pleurs beaucoup moins nombreux… Je vais enfoncer une porte ouverte, mais sans aucun doute, une alimentation brute, sans produits transformés, et du sport changent tout, corps et mental. Ceux qui veulent ricaner le peuvent, peu m’importe. Je privilégie la gentillesse, l’ouverture d’esprit, tout simplement parce que c’est à moi que ça fait du bien;-) J’ai toujours été déterminée et résistante, et dynamique. Je le suis aujourd’hui plus que jamais. C’est aussi grâce au fait que j’aime énormément mon travail je pense. 16 mois que j’y suis déjà.
Maintenant reste à pérenniser tout cela… 2022 et 2023 au minimum seront nécessaires pour stabiliser les habitudes alimentaires, non poids, ancrer les routines sportives… S’il s’avère que je dois être opérée de l’oesophage, j’ai hâte d’être fixée, Paul m’a dit qu’il y a toujours moyen d’avoir une activité. JC me le disait aussi, et c’est de plus en plus constaté, les pathologies même les plus graves, sont compatibles avec une activité physique adaptée.
Il faudra encore au moins toute une année de séances intensives pour que mes muscles soient dessinés. Pour le moment ma silhouette est visiblement affinée, mais quand je suis nue, on voit à peine les muscles. Reste de la masse grasse… Mais vous savez à quel point j’aime les défis et la difficulté, alors j’y arriverai et puis c’est tout ! Ce soir, après ma journée de télétravail, je suis allée à l’Usine, faire une séance muscu bras-dos-épaules, après le bas du corps hier. Et pendant ce temps là, Paul m’envoie des photos paradisiaques de ses vacances en Guadeloupe:-)))) Et moi je lui ai envoyé une photo de mes ampoules aux mains:-))))) Et sinon, aujourd’hui, j’ai mangé…

Ce matin, un oeuf en omelette, de la viande des grisons, un demi pamplemousse et des amandes. A 10h30, mon shaker de protéines. A 13h30, salade de mâche, betterave rouge, vinaigrette huile quatre graines, jambon blanc et oeuf dur.

A 17 heures, un autre shaker de protéines et une banane, car séance de muscu. Et ce soir, un pavé de saumon, avec choudou blanchi, puis sauté avec oignons et lardons dans de l’huile d’olive. Et une clémentine pour finir.


Pas de coussin de Lyon, ni de praline rose ni de chocolat ce soir. Et d’une je n’ai plus faim, et de deux, pas de confiserie tous les jours;-) En revanche, une tisane me tente bien… Bonne soirée vous tous, prenez grand soin de vous.